Paris, le 25 août 2025
Nos collaborateurs à Gaza sont toujours en danger de mort, nous supplions la France de les évacuer
Fin
mai dernier, nous avions publié avec les sociétés de journalistes d’une
vingtaine de médias français un appel à évacuer nos collaborateurs
gazaouis et leurs familles. Depuis, une poignée d’entre eux seulement a
pu quitter l’enclave assiégée.
Entre-temps, l’ONU a officiellement déclaré l’état de famine à Gaza le 22 août. Elle concerne un demi-million de personnes.
Cet
été, Israël a délibérément ciblé et tué cinq journalistes d’Al Jazeera
et un reporter indépendant, les accusant sans en apporter la preuve de «
terrorisme ». Lundi 25 août, la chaîne qatarienne mais aussi Associated Press, Reuters et NBC ont appris, « dévastés » et « choqués », la mort de cinq de leurs collaborateurs, tués par une frappe israélienne sur un hôpital du sud de Gaza.
Depuis fin juillet, le gouvernement français a suspendu les évacuations de Palestiniens de Gaza vers la France, sans exception.
Nos
collègues gazaouis sont nos voix et nos oreilles depuis plus de 18
mois. Sans eux nous ne pourrions pas témoigner de l’ampleur de la
tragédie humanitaire qui se joue actuellement au Proche-Orient. Ce sont
nos collègues et nos amis.
Nous
refusons qu’ils viennent s’ajouter à la liste des plus de 200
journalistes palestiniens qui ont péri depuis l’attaque terroriste du 7
octobre 2023 et le début de l’offensive israélienne. Nous supplions la
France de reprendre les évacuations et de les accueillir. Et nous
demandons à nouveau à la communauté internationale qu’elle exige
d’Israël d’ouvrir Gaza à la presse étrangère.
- La Société des Journalistes de RFI
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