29/06/2016

Bristol after June 23 - 'Jamaican Pulse' - "No Man Is An Island"


Back from Bristol where I was introduced at the BBC Broadcasting House, had an interesting political discussion with a friend and saw the wondrous 'Jamaican Pulse' exhibition displaying the best of Jamaican contemporary artists, I'm listening to David Bowie in a friend's marvelously decorated flat and about to watch the first episode of 'The Living and The Dead' on the BBC iPlayer ... but or therefore still in shock at last Friday news about the referendum's results.

England, what happened while I was away?

Or would any country in the EU have come out with such an outcry if asked to express itself though the people's ballot about the current state of the Union?

To ease my mind on the bleak future of Britain, here is an insight into 'Jamaican Pulse', in pictures:
















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More sticking pieces:





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See on the museum's website:

http://www.rwa.org.uk/whats-on/jamaican-pulse-art-and-politics-jamaica-and-diaspora


Jamaican Pulse: Art and Politics from Jamaica and the Diaspora

25 Jun 16 - 11 Sep 16



The RWA presents a landmark exhibition of Jamaican visual art - the first major exhibition of its kind ever to be held in the UK, co-curated on behalf of the RWA by Kat Anderson and Graeme Mortimer Evelyn.

At a time when Jamaican art is receiving growing international acclaim, Jamaican Pulse showcases the extraordinary diversity of Jamaican art, presenting contemporary artwork alongside key works from Jamaican art history.

While exploring the roots of modern Jamaican art and suggesting new links between past and present, the exhibition also explores the artwork through a political lens and considers how global attitudes to body, gender, religion, class and sexuality have impacted this small island nation. By creating a conversation between the Jamaican Diaspora population across the UK and internationally, Jamaican Pulse looks back at early artistic and political awakening, whilst also creating a platform for contemporary artists.
Many of the contemporary artists in the exhibition also featured in the recent, critically- acclaimed Jamaica Biennale. Their work spans multiple disciplines including painting, sculpture, photography, textiles and moving image, and will be supported by twentieth century artwork from a number of public and private collections, including the Jamaican High Commission, London, and The National Gallery of Jamaica, Kingston.

Jamaican Pulse will be accompanied by an exciting learning and participation programme, with activities taking place on and off-site, including a satellite programme at The Bluecoat, Liverpool.

Jamaican Pulse is delivered in partnership with the Jamaican High Commission and is supported by Arts Council England and the Art Fund. It is co-curated by Kat Anderson and Graeme Mortimer Evelyn on behalf of the RWA.

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Times & Prices

Adults: £6.95 (includes a 70p donation)
Concessions: £4.95 (includes a 50p donation)
Under 16s/SGS, UoB & UWE students: FREE
Art Fund card holders: £4.50 (includes a 50p donation)


28/06/2016

Post-Brexit thoughts: Robert McLiam Wilson


Loved this article in yesterday's Liberation:



BREXIT

Robert McLiam Wilson, écrivain Nord-Irlandais : «C’est comme si des ados inexpérimentés avaient forcé sur la coke»

Par  — 26 juin 2016 à 18:21

«Je me suis souvent demandé ce que ça devait faire, de marcher dans la ville, le lendemain de la prise de la Bastille. Ou (si un tel jour a existé) de la chute de l’Empire romain. Il était comment, le ciel ? Et les rues, bruyantes ou silencieuses ? Le pain avait-il changé de goût ? Que pensaient les gens de tout ce foin ? Je ne me pose plus la question. Maintenant, je sais.
«Ne vous y trompez pas. Le Brexit est un cataclysme. Pour vous aussi. Pour tout le monde. Les Britanniques se sont réveillés avec la gueule de bois du siècle. Même les Brexiters victorieux sont vaguement perdus et consternés. Ce vote, c’est comme une épique beuverie adolescente, un festin débridé d’irresponsabilité et d’excès débiles. De vilains ados inexpérimentés qui ont forcé sur la coke et l’alcool. Ne se souviennent même plus qui ils ont invité, sont à moitié aveugles et sourds. La maison est sens dessus dessous et les parents arrivent à midi. Qu’est-ce qu’on a foutu, qu’ils murmurent, à l’agonie.
«Et maintenant ? Merde alors, je n’en sais rien. Comme aimait à dire William Goldman à propos des coutumes et du mythe hollywoodiens, personne ne sait rien. Nous n’avons jamais été aussi pleinement dans une période de personne-ne-sait-rien. Tout le commentariat est désorienté. Les soi-disant experts ont été instantanément dévalués. Vos économistes, vos politiciens (gauche, droite, centre), vos reporters spécialisés ? Pas la moindre idée. Autant m’écouter moi, ou un mec des Stone Roses. On n’en a pas la moindre idée non plus, mais on n’a pas honte de l’admettre.
«La réaction britannique est spectaculaire. Une version longue de la "nuit des longs couteaux" a déjà pris place aux sièges du Labour et des tories - démissions, renvois, complots. Le sang ne va pas cesser de tacher le tapis politique dans les semaines qui viennent. Une pétition parlementaire réclamant la révision d’un résultat flouté par une marge insuffisante avait déjà réuni 3 millions de signatures dimanche (lire page 7), un chiffre inédit pour ce genre d’initiative. Déjà l’Ecosse se détache fermement du reste du royaume, comme une fille qui, dans le métro, se soustrait avec dextérité à des avances lourdingues. Un nouveau référendum sur l’indépendance est sérieusement possible (et cette fois, pas moyen que les Ecossais votent pour rester britanniques). Hésitante, l’Irlande du Nord s’inquiète quant à son avenir de terre-frontière entre le Royaume-Uni et une Europe désormais étrangère. Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvé en accord avec le parti ultranationaliste Sinn Féin quand ils ont déclaré que le Royaume-Uni avait perdu son mandat de représentation de l’Irlande du Nord. Les accords ont été signés avec un Royaume-Uni européen, pas avec la chose esseulée qu’il est devenu. L’avenir politique de l’Irlande du Nord est profondément incertain et ça n’est définitivement pas un pays fait pour l’incertitude politique.
«Ça me fend le cœur de penser à ce que le Royaume-Uni pourrait devenir. S’il perd le contrepoids de gauche radicale de l’Ecosse (et peut-être un jour de l’Irlande du Nord), il est condamné à une éternité tory, un petit enfer d’économie de marché, de plus en plus petit, inégal et isolé. J’ai toujours eu un faible pour les Anglais (ils sont agaçants, mais ils sont drôles, et j’adore leur équipe de cricket). Mais je n’appartiendrai pas à ce nouvel avorton malformé de nation. Peux pas. Je ne reconnais plus ce pays.
«Je ne sais pas ce qui va se passer. Ni pour le Royaume-Uni, ni pour la France, ni pour l’Europe. Je ne sais même pas ce qui va m’arriver à moi. Ma première pensée à l’annonce du résultat ? Ça prendrait combien de temps d’obtenir la nationalité sud-irlandaise ? Voire française ? Et puis je me suis dit : eh merde, pourquoi être aussi difficile ? Je me contenterai de ce qu’on me donnera. Allô l’Italie, douce Italie ? Je t’ai toujours gardée dans mon cœur, tu lo sai…»
Traduit de l’anglais par Myriam Anderson.
Robert McLiam Wilson écrivain

Link to article: http://www.liberation.fr/debats/2016/06/26/robert-mcliam-wilson-ecrivain-nord-irlandais-c-est-comme-si-des-ados-inexperimentes-avaient-force-su_1462198

On the road to... The best gig of the week!


Parce que sans la musique, que serait l'Angleterre? Parce que sans la musique, que serait notre quotidien désenchanté par la politique?

Entièrement d'accord avec Time Out London qui a choisi Massive Attack et ses invités au British Summer Time Festival à Hyde Park (BST), vendredi - dont Patti Smith, Young Fathers et Tricky - comme meilleur concert de la semaine!


The best gig this week: British Summer Time

From Ed Motta to Massive Attack, here are the ten best gigs this week (that you can still get tickets for)


The best gig this week: British Summer Time

Massive AttackMassive Attack
Hyde Park’s summer series kicks off on Friday with Massive Attack, Patti Smith, Shura and Warpaint, before Florence + The Machine are joined by Kendrick Lamar, Todd Terje and Cat Power on Saturday. Big park, big crowd, big acts. Be there. Hyde Park. Fri Jul 1-Sat Jul 2.


27/06/2016

"No Man Is An Island"


In this time of political uncertainty, I feel as if my parents were going through a nasty divorce...

Music, as you know, is my strength and source of consolation.

Here is one of my favourite voices and writers.

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Review from The Guardian, after her show in Glastonbury yesterday:

link: https://www.theguardian.com/music/musicblog/2016/jun/27/lcd-soundsystem-pj-harvey-and-more-reviewed-sundays-music-at-glastonbury-2016

LCD Soundsystem, PJ Harvey and more reviewed – Sunday's music at Glastonbury 2016

PJ Harvey – Other stage


Flying through all the variously stumbled and rushed Brexit responses on stage this weekend was PJ Harvey’s perfectly weighted dart. Introducing The Glorious Land, she read John Donne’s poem No Man Is an Island, written in 1624, with its assertion that “every man is a piece of the continent”. But her entire set was a reflection on the priggishness of alpha-male politics that wreaks havoc from Syria to Essex.
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Using martial drums and drill-sergeant strictness is on one level sarcastic, an arch version of chest-beating masculinity. But it also acknowledges just how infectious such rousing military music can be. Opening with Chain of Keys, she marches out playing a saxophone with the burly middle-aged blokes in her band, dressed in leather gloves and midnight folds of fabric. Moving to the mic, she holds the sax out like a totem, starting up a blood ritual. She holds poses amid the Guernica-like imagery of The Ministry of Defence, then marvels like a child at the “insects courting” in Let England Shake – all of it hypnotically authoritative stagecraft.
It would be nothing, of course, without great music, and aside from Dollar, Dollar’s overly spartan passages, it’s beautiful – like a New Orleans blues band commissioned for a dance in an Elizabethan court. Phrases are repeated again and again with almost techno-like levels of fixation; perhaps in these troubled times, words become buoys to cling to, sure things to focus on. To Bring You My Love, meanwhile, becomes a study in psychotic eroticism, backed by scorched desert blues.
You get the feeling that the chaos and pathos of Brexit will provide fresh grist for this immensely fertile period of her career – it’s almost worth living in shit to get pearls like this from it. BBT

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Here is the poem PJ quoted on stage, in full - so relevant:

No Man Is An Island - Poem by John Donne

No man is an island,
Entire of itself,
Every man is a piece of the continent,
A part of the main.
If a clod be washed away by the sea,
Europe is the less.
As well as if a promontory were.
As well as if a manor of thy friend's
Or of thine own were:
Any man's death diminishes me,
Because I am involved in mankind,
And therefore never send to know for whom the bell tolls; 
It tolls for thee.