Toujours la même histoire...
J'écris en français, car je ne peux parler de cela qu'à des Français, le reste du monde, ça ne les intéresse probablement pas.
Toujours la même histoire, racontée par les mêmes personnes.
Une petite Française nous raconte sa banlieue, ses souffrances à regarder, écouter les autres souffrir.
Cette fois, elle s'appelle Marie Richeux.
Jamais, un jour en France, ne laissera-t-on ceux qui souffrent raconter leur propre histoire?
Une histoire de banlieue par une enfant de la banlieue... Qui n'a jamais été une exclue, qui regarde les autres, ceux qu'on traite d' "étrangers", et qui leur prend même leur histoire, pour dorer un peu plus de gloire sa propre célébrité.
C'est la vie littéraire française d'aujourd'hui.
Loin, très loin, de la vie des Français d'aujourd'hui.
Climats de France
Marie Richeux
Marie Richeux
Tout commence à Alger en 2009, avec l’émotion profonde de Marie au moment où elle découvre « Climat de France », le bâtiment qu’y construisit Fernand Pouillon. La pierre de taille, les perspectives imposantes, elle les connaît intimement : elle a grandi à Meudon-la-Forêt, dans un ensemble bâti par le même architecte.
Mue par le désir de comprendre ce qui mystérieusement relie les deux lieux, elle plonge dans leur passé, et dans celui de leurs habitants. Plusieurs récits s’entrelacent, comme autant de fragments d’une histoire dont elle traque le motif entre l’Algérie et la France : l’arrivée de Fernand Pouillon à Alger en mai 1953, invité à construire mille logements pour la fin de l’année par le maire récemment élu ; le souvenir d’une nuit de 1997 à Meudon-la-Forêt, quand Marie, treize ans, ne parvient pas à s’endormir à cause des chants de deuil résonnant dans la cage d’escalier ; les confidences de son voisin Malek, que ses parents, sentant le vent tourner à Oran, ont envoyé en France en 1956 et qui, devenu chauffeur de taxi, semble avoir échappé à la guerre dont la violence se déployait pourtant dans les rues de Paris.
Ici, comme en écho à l’émotion fondatrice, celle du lecteur naît de la manière dont l’écrivain laisse s’élever les voix de ces hommes et de ces femmes que l’histoire, parfois à leur insu, a traversés et qui, de part et d’autre de la Méditerranée, obstinément et silencieusement ont déroulé leur existence.
Premier roman
N° d'éditeur : 159
Disponible en librairie à partir du 24 août 2017 au prix de 21 €, 272 p.
ISBN : 978-2-84805-227-4
Également disponible en format epub et pdf au prix de 14,99 €
Mue par le désir de comprendre ce qui mystérieusement relie les deux lieux, elle plonge dans leur passé, et dans celui de leurs habitants. Plusieurs récits s’entrelacent, comme autant de fragments d’une histoire dont elle traque le motif entre l’Algérie et la France : l’arrivée de Fernand Pouillon à Alger en mai 1953, invité à construire mille logements pour la fin de l’année par le maire récemment élu ; le souvenir d’une nuit de 1997 à Meudon-la-Forêt, quand Marie, treize ans, ne parvient pas à s’endormir à cause des chants de deuil résonnant dans la cage d’escalier ; les confidences de son voisin Malek, que ses parents, sentant le vent tourner à Oran, ont envoyé en France en 1956 et qui, devenu chauffeur de taxi, semble avoir échappé à la guerre dont la violence se déployait pourtant dans les rues de Paris.
Ici, comme en écho à l’émotion fondatrice, celle du lecteur naît de la manière dont l’écrivain laisse s’élever les voix de ces hommes et de ces femmes que l’histoire, parfois à leur insu, a traversés et qui, de part et d’autre de la Méditerranée, obstinément et silencieusement ont déroulé leur existence.
Premier roman
N° d'éditeur : 159
Disponible en librairie à partir du 24 août 2017 au prix de 21 €, 272 p.
ISBN : 978-2-84805-227-4
Également disponible en format epub et pdf au prix de 14,99 €
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Extrait :
C’est toujours la même longue nuit des histoires qui accompagnent la disparition.
Combien sont-ils ? Mon oreille touche le mur. Je distingue plusieurs voix et les harmonies puissantes que créent leurs chants m’arrivent par salves. Avec le temps et les déformations de la mémoire, tout a certainement gagné en volume, mais le chant résonnait avec force dans la cage d’escalier cette nuit-là. Comme tout ce que l’on entend sans en connaître la source, il avait une part égale de monstruosité et de merveille. Pour une fois, les voix du grand parking ne sont pas seules à peupler le début de nuit, pas seules à cogner contre la pierre massive et se perdre quelque part entre ma tête et la forêt qui jouxte la cité d’immeubles. Les voix du parking sont celles des grands, ils jouent tard à faire hurler leurs scooters et testent l’écho de la ville qui s’endort. Cette nuit-là, combien sont-ils dans l’autre appartement du palier ? Et les grands, jouent-ils encore en bas ? De l’autre côté du mur, que disent les plaintes ?
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