12/12/2013

RCA : Première Urgence - AMI INTENSIFIE SA RÉPONSE D’URGENCE À BANGUI


Communiqué de presse de l'ONG :
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
PU-AMI INTENSIFIE SA RÉPONSE D’URGENCE À BANGUI

Alors que les combats font rage depuis bientôt une semaine dans la capitale centrafricaine, Première Urgence – Aide Médicale Internationale (PU-AMI) renforce et intensifie ses activités à Bangui afin de répondre, le plus rapidement possible, aux besoins fondamentaux des habitants. 
Au cours de la dernière semaine, la situation humanitaire en Centrafrique s’est encore considérablement dégradée. Les combats qui mettent la ville de Bangui à feu et à sang depuis le 5 décembre dernier ont déjà causé la mort de plus de 400 personnes dans la capitale. Malgré le déploiement des troupes françaises, chargées de « rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l’accès à l’aide humanitaire », les violences et les exactions continuent dans les rues de la capitale. C’est dans ce climat extrêmement tendu que nos équipes sur place opèrent actuellement afin de porter assistance aux habitants de Bangui.
Apporter des réponses immédiatesDepuis le 8 décembre, PU-AMI fournit un appui médical à l’Hôpital Communautaire de Bangui, une structure de santé prise en charge par Médecins sans Frontières, mais actuellement en manque de personnel soignant. Pour gérer au mieux l’afflux de blessés – environ  120 personnes par jour pour une capacité de 50 lits seulement –, PU-AMI a mobilisé jour et nuit un infirmier expert en traumatologie. Les équipes de PU-AMI ont également réhabilité deux latrines dans l’enceinte de l’hôpital et construit six latrines supplémentaires afin de garantir les conditions d’hygiène élémentaires face à l’augmentation du nombre de patients. En parallèle, d’autres initiatives ont déjà été lancées, comme par exemple l’installation de tentes pour les patients en post-opération, ou encore l’ouverture d’un tank à eau de 5 000 litres. Par la suite, et en fonction de l’évolution de la situation, il est envisagé que PU-AMI intervienne dans d’autres hôpitaux de la ville, toujours en soutien aux équipes de Médecins sans Frontières.
Évaluer les besoins les plus urgents
« Les conditions sécuritaires rendent les déplacements et la fourniture de l’assistance humanitaire très difficiles », indique Benjamin Courlet, notre chef de mission. Au cours des derniers jours, le coordinateur médical de PU-AMI a cependant réussi à mener à bien deux évaluations. La première sur le site de Saint-Jean, vers lequel 15 000 personnes ont déjà fui pour se mettre à l’abri des exactions. La seconde a eu lieu à l’Hôpital de l’Amitié, qui est aussi la plus grande maternité de Bangui, et où toute activité médicale a cessé depuis que des hommes armés s’y sont introduits pour menacer le personnel soignant et exécuter certains blessés. Quelques patients sont malgré tout encore présents et en attente de soin. « Aucune intervention ne pourra être menée tant que la sécurisation du site ne sera pas assurée », déplore Benjamin Courlet, présent sur place lors de la mission d’évaluation.
S’adapter aux contraintes sécuritaires et anticiper les mouvements de populations
Les évènements des derniers jours – et notamment la mort de deux soldats français et le regain de tensions intercommunautaires – ont provoqué de nouveaux mouvements de population dans la ville. À l’heure actuelle, on estime à plus de 120 000 le nombre de personnes déplacées, sur 735 000 habitants. La plupart a trouvé un abri temporaire dans les églises, les mosquées et près de l’aéroport. Mais ils sont nombreux également à avoir quitté leurs quartiers pour se réfugier chez leurs familles et leurs amis. « Pour le moment, aucun acteur humanitaire n’a installé d’équipements durables à proprement parler, car nous ne voulons pas sédentariser les personnes déplacées », explique Benjamin Courlet.« Nous ne savons pas si l’insécurité va encore augmenter, ni combien de temps cette situation de chaos va perdurer, avec le risque que la population manque rapidement d’eau et de nourriture. Mais nous nous tenons prêts, le cas échéant, à intervenir dans les camps de déplacés ».


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