La ville de Bossangoa a connu le chaos et une bataille meurtrière début décembre 2013, qui révèle le basculement de la situation en Centrafrique.
Rappel de faits avec quelques articles et références :
HUMAN RIGHTS WATCH
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© 2013 Marcus Bleasdale/VII pour Human Rights Watch
- Des habitants de Bossangoa, dans l'ouest de la République centrafricaine, cherchent à s’abriter lors d’une attaque par des forces anti-balaka contre des combattants ex-Séléka le 5 décembre 2013. La Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) est intervenue pour protéger la population civile.
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A lire, le rapport de Human Rights Watch:
"Les affrontements ont commencé à Bossangoa vers 14h00. Nous étions dans le quartier musulman, occupés à porter secours à un blessé ayant survécu à un massacre lorsque sont arrivés de nombreux véhicules transportant des combattants de l'ex-Séléka lourdement armés, prêts à se battre. En même temps que des centaines de civils, nous nous sommes précipités vers la base de la Force multilatérale d'Afrique centrale(FOMAC), qui pouvait offrir une sécurité relative. Contrairement à l'habitude, les soldats du maintien de la paix avaient laissé les portes de la base ouvertes. Trop souvent dans le passé, les troupes africaines et onusiennes de maintien de la paix ont fait très peu d'efforts, sinon pas d'efforts du tout, pour protéger les civils des environs des attaques par des groupes armés, fermant les portes de leurs bases et abandonnant les civils à leur sort quand les balles commençaient à siffler".
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"Alors que les combats s'intensifiaient, le commandant de la FOMAC, le capitaine Wilson de la République du Congo, a mobilisé ses troupes avec un sens de l'urgence et un courage remarquables, les déployant à travers la ville pour protéger les dizaines de milliers de personnes déplacées qui étaient réfugiées dans l'église catholique ou dans d'autres sites.
Quand je l'ai informé de la situation de la plupart des travailleurs humanitaires qui se trouvaient bloqués à l'intérieur d'une enceinte sur la ligne de front des combats, il a ordonné sans hésitation à ses troupes de se rendre sur place, parvenant à faire évacuer les travailleurs juste à temps.
Pendant des heures, les soldats de la FOMAC, déployés au milieu de violents combats, se sont activés pour maintenir une distance entre les belligérants et les civils vulnérables. Alors que la ville tombait aux mains des combattants anti-balaka, le capitaine Wilson a ordonné à ses hommes de boucler le quartier musulman, afin d'éviter des meurtres de représailles de la part de milices chrétiennes. Un des soldats de la paix de la FOMAC a été grièvement blessé à la poitrine durant les combats.
Étant donné que des combats se déroulent dans de nombreuses régions de la République centrafricaine, les dangers auxquels est confrontée la population civile ne peuvent qu'augmenter. Demain, malheureusement, nous compterons les victimes des violents affrontements d'aujourd'hui.
Mais l'attitude courageuse du capitaine Wilson et de ses soldats de la paix africains nous donne l'espoir que leurs efforts – dans le contexte élargi d'une mission de maintien de la paix des Nations Unies – peuvent effectivement protéger la population civile".
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BBC
Living in fear in Bossangoa, Central African Republic
7 December 2013 Last updated at 16:38 GMT
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