28/01/2018

Trying to save Bristol's art and music venue Trinity Centre


Words from Bristol's Trinity Community Arts:


Conservation works January 2018 Update


In October work commenced on the second phase of Capital works to protect the building's fabric into the future. This is the final major-works phase relating to the repair and conservation of the historic fabric. These works where enabled through the help of Heritage Lottery Fund, Historic England, All Churches Trust and 13 other funders, as well as generous donations from members of the public.
With full scaffolding in place, specialists have been able to undertake a more comprehensive metalwork survey. Investigations to metal cramps and the stained glass windows reveal the damage to the building is far worse than anticipated.
If we don't do these works now, Trinity will be placed back onto Historic England's At Risk Register. In real terms this means we are going to have to raise an additional estimated £200 000, otherwise Trinity will be forced to close - and we need your help to do that. 
This Spring, to help us raise the funds we need to keep Trinity open, we will be launching an individual giving campaign.  People can help now by donating towards the conservation project via our website:

Donate now to become part of the heritage, a part of the community and part of this much love building:




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Our mission is to empower communities through arts ensuring everyone has the opportunity to access, be part of and shape arts and culture in Bristol. We are based in The Trinity Centre, this much-loved, Grade II* Listed historic landmark is a cultural hub for the city, used by over 60,000 people annually.



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Video:


A Trinity Story





Short film about some of the amazing groups and projects hosted within the Trinity Centre & Garden, Bristol, UK. If you like what we do, visit: http://3ca.org.uk/about/support-us and pledge your support. 

Trinity Community Arts is a registered charity. Our mission is to empower communities through the arts and make sure everyone has the opportunity to access and shape arts and culture in Bristol.

Based in The Trinity Centre, this much-loved historic landmark is a cultural hub for the city, where people of all ages and backgrounds can come together - connecting communities and developing people's skills through the arts. 

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26/01/2018

'Pure Modulations In Space And Time'


My friend and the talented singer - songwriter Lady Nade has been secretly plotting this collaboration... And I love it!!

Lady Nade meets North Sea Navigators!!

Bristol born and bred :)

Love you all there xx


'Pure Modulations In Space And Time'






Published on 22 Jan 2018

Provided to YouTube by Republic of Music

Pure Modulations In Space And Time · North Sea Navigator
Pure Modulations In Space and Time

℗ Blurred Recordings
Released on: 2018-01-23

Artist: North Sea Navigator


24/01/2018

Book title - Massive Attack: Out Of The Comfort Zone


New title:

Massive Attack: Out Of The Comfort Zone  


Melissa Chemam (author)



Paperback349 Pages  

  • Coming soon
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Cover to come soon...

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Pre-order on Waterstones' website:

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Synopsis:

This book is dedicated to the history of the band Massive Attack and to their relationship with their home town of Bristol, a city built on the wealth generated by the slave trade. As a port Bristol was also an arrival point for immigrants to the UK, most notably the Windrush generation from the Caribbean in the 1950s. 

Author Melissa Chemam's in-depth study of the influences that led to the formation of the Wild Bunch and then Massive Attack looks into Bristol's past to explore how the city helped shape one of the most successful and innovative musical movements of the last 30 years. 

Based on interviews with Robert Del Naja (aka 3D) and many others, the book examines the inner tensions between the founding members of Massive Attack - 3D, Daddy G and Mushroom - their influences, collaborations and politics and the way in which they opened the door for other Bristol musicians and artists including Banksy. 

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Melissa Chemam is a French journalist and author who has worked for France 24, the BBC World Service and Radio France International, as well as many magazines, and for the filmmaker Raoul Peck. Since 2003, she has been based in Prague, Paris, Miami, then in London, Nairobi and Bangui, travelling into more than 40 countries. 
The book is published under licence from Anne Carriere in France by Tangent Books in partnership with PC Press. 
Its French title is En Dehors De La Zone De Confort - De Massive Attack à Banksy

Publisher: Tangent Books 
ISBN: 9781910089729 
Number of pages: 394 
Weight: 550 g 
Dimensions: 235 x 152 x 30 mm

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From 1986... 


To 2016:



22/01/2018

Reportage sur ARTE, à 25 ans, pour Transfuge



Mon reportage pour Transfuge Magazine sur ARTE : 


ARTE, 25 ans après 


Peut-on former une culture européenne par la télévision ? 


Par Mélissa Chemam
le Jeudi 21 Décembre 2017


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Photo : Emilie Aubry dans les studios de THEMA, à ARTE Strasbourg

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7h30 du matin, par une chaude journée d'été, Paris Gare de l'Est. Le train pour Strasbourg part avec quelques minutes de retard et malgré une nuit difficile passée à s'occuper de sa fille malade, Emilie Aubry est calme et souriante. Comme chaque quinzaine, elle se rend dans les studios d'Arte GEIE pour l'enregistrement de THEMA, l'émission d'investigation de la chaîne qu'elle présente depuis septembre 2015.
Emilie a rejoint Arte en 2009, pour présenter l'émission Global Mag, consacrée à l'environnement. « J'étais alors journaliste politique sur LCP », raconte-t-elle sur la terrasse du siège strasbourgeois d'Arte, à notre arrivée. « L'équipe partait tous les dimanches soir pour une nouvelle ville européenne, l'émission m'a vraiment permis de découvrir l'Europe en profondeur ! » C'est Arte qui est venue la chercher. « Ma mère est éditrice et mon beau-père, Pierre-André Boutang, un grand homme de télévision, mais je pensais que ce n'était pas un univers pour moi. J'ai d'abord été attachée parlementaire, après une khâgne et Sciences Po. Ivan Levaï, qui m'a recrutée à LCI, et Véronique Cayla ont su me convaincre ». Véronique Cayla, présidente d'Arte France depuis 2016, lui a ensuite proposé de reprendre la présentation française de THEMA, une des émissions phares de la chaîne.
Ce lundi, Emilie enregistre une émission consacrée aux errances du monde de la finance, avec un invité en plateau. Comme elle, l'équipe est jeune ; le travail se déroule dans la connivence et la bonhommie. Le siège d'Arte Strasbourg respire une passion sincère pour l'Europe. Equipe franco-allemande, nouvelles recrues plus jeunes venant de Pologne, d'Espagne et d'Italie... Tout se mélange harmonieusement. Emilie ne parle pas allemand mais est bilingue en italien. Son binôme, Thomas Kausch, qui présente THEMA la semaine suivante, parle parfaitement anglais. Au printemps, THEMA s'est également rendue en Italie pour les 50 ans du Traité de Rome. Un peu plus tôt, en Grande-Bretagne pour une spéciale « Brexit ». « Nous menons une vie proche de celle des députés européens, beaucoup de voyages, de train et d'avion », raconte Emilie avec le sourire.
Le 7 juin, les équipes ont fêté à l'anniversaire de la chaîne dans les locaux alsaciens, qui ont une vue impressionnante sur le Parlement européen... C'est cela Arte, un univers à part, qui est passé du franco-allemand au paneuropéen en 25 ans d'existence.Un projet qui pouvait paraître utopique en 1991.
Une chaîne OVNI, dotée de trois missions 
L'horizon principal pour la chaîne, après 25 ans, « c'est l'Europe, bien plus que le franco-allemand », insiste Vincent Meslet, ancien directeur éditorial d'ARTE France, qui a succédé à Jérôme Clément en 2013. « De la petite chaîne franco-allemande est né un maillon indispensable de la vie culturelle européenne ».
A présent, ARTE se concentre sur trois missions, selon lui : la défense de la mémoire commune des nations européennes, réunies après les tragédies de la Seconde Guerre mondialela défense de la culture et la défense de l'Europe... « forcément », insiste Meslet. Mais malgré le succès, ARTE reste un bouillon en perpétuelle évolution.
« C'est compliqué de définir Arte », reconnaît Bruno Patino, directeur éditorial d'Arte France depuis 2015. « Ses contradictions intérieures ont créé ses spécificités. La télévision est par nature un organe de répétition, un média de divertissement. Or nous sommes un lieu de création culturelle... De plus, Arte a cette double audience ; quoi que l'on propose, le contexte de réception ne peut pas être le même en France et en Allemagne. Il nous faut jouer sur ces contradictions ; elles ouvrent un espace. C'est ce qui nous définit, l'ouverture, le questionnement, d'où la place de l'investigation à l'antenne. Le franco-allemand a créé cela : la possibilité de sortir le regard de l'espace national ».
Petit rappel historique. Arte n'aurait pas vu le jour sans une rencontre politique, celle entre François Mitterrand et Helmut Kohl, qui, en 1986, font le pari de créer une chaîne de télévision à la fois culturelle et paneuropéenne. Acronyme d'Association relative à la télévision européenne, la « chaîne de service public à vocation culturelle européenne » est un groupement européen d'intérêt économique (GEIE) basé à Strasbourg, créé le 30 avril 1991 et composé à parité de deux pôles : Arte France (ancienne chaîne La Sept) et Arte Deutschland TV GmbH. Elle diffuse depuis le 30 mai 1992. Le principe : une parité de financement entre les deux pays, à partir de la redevance.
« Les Allemands n'étaient alors pas désireux d'un projet européen de plus grande ampleur, en partenariat par exemple avec la RAI italienne », rapporteVincent Meslet. « La France et l'Allemagne avaient déjà une conception différente de la culture et de l'audiovisuel ; avec une définition plus large en Allemagneet plus élitiste, parisienne, en France », ajoute Meslet... Côté allemand, les négociations se font de plus en plus sans les Länder de RDA... « La signature a eu lieu le 2 octobre 1991, la veille de la réunification », se souvient Andreas Schreitmüller, directeur de l'Unité « Cinéma et Fictions », basée à Strasbourg. « Helmut Kohl voulait à tout prix obtenir l'accord avec François Mitterrand car il craignait que la réunification allemande rende le projet impossible... Il avait travaillé à ce projet pendant cinq ans, avec Lothar Späth. C'était très symbolique pour l'avenir du pays, pour ne pas s'isoler en Europe. Mais certains Länder étaient beaucoup plus favorables au projet que d'autres, les Etats frontaliers, comme le Bade-Wurtemberg ».
Depuis, les Français trouvent le système de gestion de l'audiovisuel public d'Arte compliqué, insiste Andreas. « Les Allemands n'hésitent pas à se disputer pendant des heures en réunion de programme ; pour les Français, c'est impossible, il se mettent d'accord entre eux avant de venir à Strasbourg. Cela révèle des différences culturelles qui compliquent les discussions. Mais cela fait aussi la richesse d'Arte ! ».  
Les différences de culture créent des défis évidents dans la gestion de l'antenne. « On ne peut pas proposer aux Allemands un documentaire de 52 minutes sur un chanteur populaire français comme Claude François, ni un film comme Timbuktu, du Mauritanien Abderrahmane Sissako, sans se battre un peu. Notre but est de faire circuler la culture et ça marche. On l'a vu avec un film comme Good Bye Lenin !, de l'Allemand Wolfgang Becker, qui a eu un succès fulgurant en France. Ont ensuite suivi Sophie SchollLa Chute et La Vie des autres. Les films avec des identités culturelles très marquées sont ceux qui marchent le mieux dans les autres pays européens, comme Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, L'Auberge espagnole de Klapisch, encore Gegen Die Wand de Fatih Akin ou encore Intouchables d'Éric Toledano et Olivier Nakache ». 
Longtemps accusée d'être très élitiste, surtout au début de l'ère Clément, critiquée par les producteurs allemands notamment – qui dénoncent les longues soirées à retransmettre les spectacles du Festival d'Avignon – Arte a depuis réussi son pari de devenir une chaîne culturelle ambitieuse tout en trouvant son public. Jusqu'à 2,5 % de part d'audience pour ses meilleurs programmes contre 0,5 à la fin des années 1990.
Du franco-allemand au reste du monde
Depuis les années 1990, la chaîne privilégie l'actualité internationale. Ce qui se voit bien dans ses journaux. « Le JT est par nature international et est devenu de plus en plus européen », explique Carolin Ollivier, la rédactrice en chef du pôle « Information » à Strasbourg. « Nous réalisons chaque jour deux sujets reportage et deux sujets culture, via la rédaction et notre réseau de correspondants ». Les journalistes contribuent également régulièrement à l'émission « Arte Reportage », diffusée l e samedi, dont l'équipe est constituée de trois reporters et d'un rédacteur en chef, Philippe Brachet. « Notre terrain est le monde dans son ensemble », insiste-t-il, « On travaille ensemble avec Carolin et l'équipe du JT, pour choisir les sujets et suivre l'actualité d'un point de vue international, pas seulement français ou allemand ».
En onze ans d'existence, « Arte Reportage » a produit 500 numéros et près 1400 reportages dans 150 pays, Etats-Unis, Chine, Russie, Palestine et Afghanistan en tête. Ces deux dernières années, l'accent a été mis sur la Syrie, l'Ukraine, la crise des réfugiés et le Brexit. Dans les journaux, les sujets sur la France doivent être traités pour intéresser aussi l'audience allemande et réciproquement... De même, l'intérêt naturel des Allemands pour l'actualité est-européenne et celui des Français pour les sujets méditerranéens et africains doivent être équilibrés. Un défi quotidien.
« C'est un journal très exigeant », confirme Kady Adoum-Douass, une des présentatrices francophones du journal. Sa passion pour le journalisme, la jeune femme de 37ans la tient de son père, un médecin anesthésiste d'origine tchadienne, féru d'actualité. Aguerrie par son passage à i-Télé puis Europe 1, on a dit d'elle qu'elle est l'une des rares présentatrices qui ne souhaite pas être regardée, c'est peut-être le secret de son naturel et de son charisme communicatif. « Mon premier jour à l'antenne d'Arte est arrivé le jour de l'attentat contre Charlie Hebdo », précise Kady, « et j'habite moi-même Boulevard Richard Lenoir à Paris, je viens à Strasbourg une semaine sur deux. Dans ce métier, nos vies et l'actualité sont très rapidement imbriquées... » Une nouvelle donne pour Arte, qui a longtemps évité les présentateurs.
Nouveaux visages, nouveaux virages
Kady Ayoum Douass, comme sa consoeur Marie Labory, vit entre Paris et Strasbourg. Elle incarne désormais une des personnalités fortes d'ARTE version années 2010, après deux décennies de refus de toute « starification ». Tout comme Elisabeth Quin, présentatrice depuis 2015 de « 28 Minutes », une émission de débat diffusée en prime time en France, décalée à minuit en Allemagne. Pour la première fois, la direction a accepté une entorse au parallélisme franco-allemand – pour créer un programme qualifié de « nécessaire ».
Dotée d'un profil hors norme, quinquagénaire, littéraire et rock-and-roll, Elisabeth a été appelée par Arte après 20 ans sur Paris Première. « Un coup de fil providentiel », sourit-elle. « L'idée est venue de la direction pour créer une contre-programmation face au créneau du 20 heures. Pour parler des questions européennes et internationales, à l'inverse des chaînes nationales. Bien sûr, pour cela, on ne pouvait pas choisir un homme, comme dans les grands JT, ni un spécialiste de géopolitique... Au bout d'une saison, nous avons simplifié le format, nous nous sommes recentrés sur l'invité, le plus intelligent possible, puis sur un grand thème d'actu, et des contributions uniques, étonnantes ».
Arte a ainsi manifesté une envie d'incarner la chaîne dans un visage et avec un ton impertinent, au quotidien. Le risque pris a été récompensé. « Nous refusons la culture du clash systématique lié à la surenchère que l'on voit sur les grandes chaînes », ajoute Elisabeth Quin.
ARTE revendique un certain élitisme mais sans tabou. Ses défis restent énormes et sa réussite indéniable...Pour Jacques Bidou, fondateur de JBA Production, des Ateliers Varan et du réseau Eurodoc, formant des producteurs dans toute l'Europe, « la création d'Arte a été un vrai moment de relance de la création au niveau européen, c'est évident. Mais il faut ajouter une nuance : c'est aussi à cause de la détérioration de la télévision de service public en la matière et de la privatisation de la première chaîne française, en 1986. Arte a ensuite eu une influence positive sur France Télévision, jusqu'aux années 2000, la tirant vers le haut. Cela se voit dans la production de documentaires de qualité par France 3 et dans la création de France 5. Exactement comme la création de Channel 4 en 1982 a eu une influence qualitative positive sur la BBC pendant 20 ans. Mais depuis les années 2010, on voit bien que les programmes, dépendant des grilles, se formatent ».
JBA Production a produit les premiers films du Chilien Patricio Guzman, de la Palestinienne Annemarie Jacir, du Cambodgien Rithy Panh, etc. Sur quelque 115 films, long-métrages et documentaires, 69 ont été réalisés avec Arte, soit 60% de leur production. Sur 17 longs-métrages produits avec Arte, 15 ont été présentés à Cannes. « JBA est né en 1987, en même temps que la Sept Arte, et la chaîne nous a permis de connaître un âge d'or. On a beaucoup travaillé avec Channel 4 au Royaume-Uni, avec Allen Fontaine, Canal + puis surtout avec Arte. Encore plus que ces autres chaînes, elle a permis de financer des films, fictions et documentaires, créatifs, audacieux, et des premiers films. Heureusement qu'Arte existe. C'est évident que sans Arte, nous n 'aurions jamais pu produire nos films ».
Jacques Bidou salue le travail de Pierre Chevalier et Thierry Garrel pour une production documentaire et cinématographique d'une qualité irréprochable au sein d'Arte. Thierry Garrel a dirigé l'unité « documentaires » de la chaîne franco-allemande depuis sa création en 1992 et jusqu'en 2008. Sans lui, le documentaire « CIA guerres secrètes », la série « Corpus Christi » et la fameuse collection « Palettes » n'auraient probablement pas vu le jour... Pierre Chevalier a fait le même travail pour la filière cinéma. « Art e a fait monter la création vers la chaîne, ajoute Jacques Bidou, les créateurs ont longtemps proposé leurs sujets. Aujourd'hui, les rôles se sont inversés et les programmateurs deviennent les donneurs d'ordre ».
Avec l'augmentation de l'audience vient en effet le besoin de reproduire ce qui marche, de conserver son public.
Arte, seule face à la crise culturelle européenne ?
Le vrai défi après 25 ans : lutter contre le sentiment anti-européen et les montées du populisme, à travers des documentaires, reportages, films, débats. Les programmes offrent aujourd'hui moins d'histoire et plus d'actualité. La chaîne s'est éloignée de sujets comme la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, pour s'attaquer à des sujets plus contemporains, avec des angles nouveaux, développer le cinéma, les fictions, l'investigation, la littérature et la peinture par les événements et expositions.
Fabrice Puchault, directeur de l'Unité Société et Culture estime qu' « Arte n'est pas une géographie, ni un accord franco-allemand, ni une préoccupation institutionnelle, elle est et a une vision. Notre slogan est l'ouverture permanente. Elle est le contraire d'une géographie, des querelles identitaires. La nature de notre média est de fabriquer des récits communs et de nous confronter aux autres visions du monde. L'ouverture, notre valeur commune depuis 20 ans, est certes devenue une valeur de combat. Pour certains, elle paraît clivante. Pas pour nous, car notre métier est de produire du récit documentaire qui résonne pour tous ».
Il cite en exemple I Am Not Your Negro du réalisateur haïtien basé en France, Raoul Peck. Le poster est affiché sur le mur de son bureau... « Le public français y trouve un miroir ; le film a attiré un million de téléspectateurs. Car il permet de nous confronter à cette parole, celle puissante de James Baldwin, un auteur noir américain qui repense radicalement l'histoire de l'Amérique. Nous cherchons à produire des films documentaires qui peuvent ainsi émouvoir, plaire, mais pour changer nos visions du monde. C'est ça le terrain de jeu d'Arte ».
Elle produit des films de réalisateurs du monde entier, du dramaturge franco-marocain Mohamed El Khatib à l'italienne Valeria Bruni-Tedeschi et à Agnès Varda , reçoit 2600 projets de films documentaires par an et en produit une centaine. « Un artiste est quelqu'un qui voit une histoire là où les autres ne l'ont pas vue  », insiste Fabrice, « une richesse, une forme, un énergie. Nous avons la responsabilité de les chercher ».
Mais cette vision est aujourd'hui confrontée à un paradoxe : Plus elle s'ancre, plus le populisme gagne du terrain, en Europe et au delà, avec un risque d'effondrement du modèle démocratique occidental... « Une crise que l'on vit ensemble à l'échelle européenne, des Pays-Bas à la Hongrie en passant par la France et la Pologne, au moment où les cultures européennes sont plus proches que jamais », confirme Vincent Meslet. « Faire comprendre notre passion pour les enjeux européens, tout comme lutter contre le populisme et les critiques anti-europénnes, cela est tellement ancré dans notre ligne éditoriale que l'on n'a même pas besoin de prévoir comment le faire », insiste Carolin Ollivier. Par exemple, dans le journal, au lieu de ne couvrir que la montée de Geert Wilders aux Pays-Bas, on va parler aussi des autres tendances, de l'importance du Parti Vert ».
« Aujourd'hui, l'Europe manque d'un grand média européen, et ça pourrait être Arte », insiste Meslet. « Ce qu'elle fait aujourd'hui, c'est bien mais elle pourrait faire encore mieux. Car, par contre, il est impossible d'imaginer une chaîne complètement communautaire, à 27 pays ».
Véronique Cayla a obtenu un financement de l'Union européenne pour sous-titrer une grande partie des programmes de la chaîne en anglais, espagnol, polonais, et bientôt en italien. C'est son grand projet et un embryon de vision encore plus paneuropéenne des choses. « Notre mission : faire prendre conscience aux Européens que l'Europe est faite, qu'elle est là ! », clame encore Vincent Meslet. « Même nos ruralités se ressemblent ; nous avons pro duit de super documentaires sur le sujet  ». De même, Arte a su prendre très tôt le virage du numérique, qui permet de contourner les frontières mentales. « On a la conviction que l'on peut faire de la télévision sur le web avec intelligence », ajoute Carolin Ollivier, en me faisant visiter la rédaction web et la rédaction jeunesse.
Mais pour certains, Arte risque aussi de se replier sur l'Europe, au détriment des films et programmes d'autres régions du monde, Amérique latine, Turquie, Asie, etc... « Aujourd'hui, elle a besoin de 'noms' du grand cinéma et finance beaucoup moins d'auteurs indépendants », estime Jacques Bidou. « C'est forcément négatif pour les auteurs. Mais tout de même, elle rend les meilleurs films possibles, elle nous permet de passer d'un budget de 500 000 euros par film à 1,5 million. C'est une chaîne énorme car unique, à un moment où l'essentiel de la création est en panne en Europe, dans de nombreux secteurs. Arte reste la fenêtre vers l'ouverture, même si depuis 2005, elle se normalise, ce qui était inévitable. Dans toute l'Europe, les cinéastes les plus créatifs se tournent vers Arte ».
ARTE, Une mission, un engagement pro-européen
Véronique Cayla souhaite ainsi fermement défendre la créativité européenne, elle a même la réputation d'être peu américanophile... Alors, ARTE, une chaîne militante ? Oui, ARTE est une chaîne pro-européenne selon Vincent Meslet. Mais impartiale ! Elle offre aussi des enquêtes critiquant la Commission européenne, le rôle de Goldman Sachs. On peut y critiquer les institutions communautaires. Et il est trop compliqué pour les Etats de faire pression sur les programmes car son fonctionnement est complexe.
Elle s'est aussi engagée sur la crise des réfugiés, par exemple, confirme Bruno Patino. « Le besoin d'ouverture face à cette crise, vu le passé européen, pour nous cela tombait sous le sens. Mais en Europe, la question est devenue source de clivages. Aujourd'hui, définir un projet comme le nôtre, basé sur l'accueil, la curiosité, au delà des intérêts nationaux stricts, c'est une prise de position, un engagement. Et ont le prend sans ambiguïté ni fierté, on en parle entre nous, c'est notre responsabilité ». Selon lui, les téléspectateurs s'y attendent.
Côté allemand, on voit Arte comme un complément de programmes plus qu'une plateforme de financement d'une culture européenne.Selon Vincent Meslet. « Il existe bel et bien une culture européenne à présent qui va au-delà du patrimonial, figé dans le passé, et qui est même haut de gamme. Un programme audiovisuel public, culturel, européen servirait à renforcer cette culture commune ». A ARTE France, c'est plus important. On croit à l'ambition médiatique et à la nécessité de réconcilier les Français très européens et les Français très nationalistes...  
« On dit souvent d'Arte qu'elle est la télé des gens qui lisent... J'ai envie de préciser des gens qui ont l'habitude d'avoir un rapport au monde qui passe par l'écrit », continue-t-il. « La lecture n'impose pas un rythme et demande à l'imagination de travailler. L'écrit permet aussi la complicité des choix. Dans nos récits, en fiction comme en documentaire, on peut en effet demander à nos téléspectateurs de faire un peu de travail, dans les codes. On laisse une grande place aux auteurs du doc ou du film, à la complexité, à la subjectivité, tout en restant accessible ». 
Patino pense profondément que la presse, l'édition, la télévision, peuvent être des outils d'émancipation. Arte veut proposer aux gens l'élargissement de leur horizon. « Dans le cas d'I Am Not Your Negro par exemple, l'intelligence sidérante de Baldwin a lliée à la force des images, la beauté d'un Malcom X par exemple, permettent d e comprendre ce besoin d'un meurtre symbolique de l'oppresseur par ceux qui essaient de s'émanciper ».
Via un financement public unique et une mission différente des autres chaînes publiques, à vocation transnationale, qui permet de faire autre chose que les chaînes nationales, et malgré les défis, Arte a un bilan qui paraît magique... « Non, ce n'est pas magique, c'est du travail », insiste Bruno Patino, « une cuisine interne compliquée qui en vaut la peine ».
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21/01/2018

Happy birthdays


Banksy says at the end of his (mock-)documentary that one actually dies twice: when they're led to rest... and when somebody says their name for the last time.
My father's name means "peace" in a couple of languages... 
Salem Chemam was born on this day, January 21st, a few decades ago. 
Happy birthday daddy...
I'll keep on saying your name.
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'My Father'
By the great Nina.





19/01/2018

'Unison'


Song of my week... Looking back at the early 2000s.



Björk - 'Unison'







NB. Published on 22 Aug 2013

Widescreen-Björk-Unison, from the album Vespertine (2001) http://www.bjork.com/ © One Little Indian 'Unison' uses a sample of St Paul's Cathedral Choir singing a segment of Patrick Gowers' Viri Galilaei recorded in 1994. 

Film used in this music video edit: "Automne" Directed by Carlos De Carvalho & Aude Danset. 


Copyright Disclaimer: Under Section 107 of the Copyright Act 1976, allowance is made for "fair use" for purposes such as criticism, comment, news reporting, teaching, scholarship, and research. Fair use is a use permitted by copyright statute that might otherwise be infringing. Non-profit, educational or personal use tips the balance in favor of fair use.

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Lyrics:

 One hand
Loves the other
So much on me
I'm born, stubborn, me and will always be
Before you count one, two, three
I will, grown my own
Private branch of this tree
You gardener, you discipliner
Domestically, I can obey
All of your rules
And still be, be
I never thought I would compromise
I never thought I would compromise
I never thought I would compromise
Let's unite, tonight
We wish you, shouldn't fight
Embrace, you tight, let's unite, tonight
I thrive best, hermit style
With a beard, and a pipe
And a parrot on each side
But now I can't do this without you
I never thought I would compromise
I never thought I would compromise
I never thought I would compromise
Let's unite, tonight
We wish you, shouldn't fight
Embrace, you tight, let's unite, tonight
One hand
It loves the other
So much of me
Let's unite tonight
We shouldn't fight
Embrace you tight
Let's unite tonight
Let's unite, tonight
We wish you, shouldn't fight
Embrace, you tight, let's
Unison
Unison
Unison
Written by Bjork Gudmundsdottir, Patrick Gowers • Copyright © Kobalt Music Publishing Ltd., Universal Music Publishing Group

17/01/2018

FRANÇOISE VERGÈS: "Redemption songs"


En mars à Paris, mon sujet de prédilection !
Musique et changement social...


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GRANDE CONFÉRENCE - FRANÇOISE VERGÈS

Redemption songs



Mardi 13 mars 2018
18:30





INTERVENANTS

  • Françoise Vergès, politologue
La musique est l’une des formes privilégiée de la circulation des idées anticoloniales. Chants de liberté et de révolte, protest songs… La politologue Françoise Vergès emprunte sa chanson emblématique à la Jamaïque pour étudier les voix de la décolonisation.

La conférence se prolongera par un échange avec le public.

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Figure incontournable des études postcoloniales et de la lutte féministe en France, Françoise VERGÈS est titulaire de la Chaire « Global South(s) » au Collège d’études mondiales - Fondation des Sciences de l’Homme. 

Après une enfance à La Réunion dans une famille d’anticolonialistes féministes, elle gagne Alger où elle obtient son baccalauréat, puis Paris, au milieu des années 1970. Elle abandonne ses études pour se consacrer au militantisme antiraciste et féministe et exerce comme journaliste et éditrice chez des femmes. En 1983, elle s’installe aux États-Unis où elle reprend des études. 

Son doctorat, Monsters and Revolutionaries. Colonial Family Romance and Métissage est publié par Duke University Press (1999). 

Elle a publié des ouvrages et articles sur les mémoires de l’esclavage, les figures de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire, la postcolonialité et le musée postcolonial, les processus de créolisation ou le féminisme décolonial. 

Dans son dernier ouvrage, Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme (2017), elle revient sur les milliers d’avortements et stérilisations sans consentement à l’île de La Réunion dans les années 1960-1970 pour analyser plus globalement la gestion du ventre des femmes du Sud et la cécité d’un féminisme français.


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La Playlist ici : https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/playlist-redemption-songs


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Pour réserver : https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/conference/19746-grande-conference-francoise-verges