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Syrie: le Conseil de sécurité doit décréter un cessez-le-feu immédiat pour sauver les civils de la Ghouta orientale
Paris, le 22 février 2018 - Le régime de Bachar El Assad et son allié russe écrasent depuis quelques jours les 400 000 civils – dont 100 000 enfants - de la Ghouta, enclavée et coupée du reste du monde sous les bombardements. Alors que la communauté internationale a été jusqu’à présent incapable de faire cesser les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à la Ghouta et ailleurs en Syrie, nos organisations appellent le Conseil de sécurité, qui se réunit aujourd’hui, à adopter une résolution sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, afin d’instaurer un cessez-le-feu immédiat, obtenir la levée du siège de la Ghouta et garantir un accès humanitaire inconditionnel et immédiat aux populations civiles prisonnières de la Ghouta orientale.
Depuis le 18 février, le régime de Bachar El Assad et son allié russe intensifient leurs bombardements sur les populations civiles de la Ghouta orientale, afin de reprendre coûte que coûte cette banlieue de Damas tombée aux mains des rebelles en 2012, et bombardée quasi quotidiennement depuis.Selon les organisations syriennes membres et partenaires de la FIDH, les bombardements intensifs des armées syrienne et russe auraient tué plus de 300 civils ces derniers jours. Des sources locales ont recensé 24 attaques contre des établissements de santé depuis lundi. 6 hôpitaux sont désormais hors service, d’autres n’opèrent plus que partiellement, privant les victimes de soins adéquats."Après 7 années de violence et de crimes sans interruption, le régime syrien, les forces russes et leurs alliés sont en train de commettre un nouveau crime de masse en toute impunité. La communauté internationale semble résignée à l’impuissance »déclare Mazen Darwish, président du SCM. «Il faut être clair, la région de la Ghouta et celle d’Idlib sont des enclaves où des centaines de milliers de personnes sont enfermées et piégées, condamnées à se voir bombarder de façon indiscriminée. Les responsables de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité devront un jour répondre de leurs actes».Coupée du monde et de toute aide humanitaire, pilonnée sans relâche, cette banlieue de Damas est privée des moyens de survie les plus basiques."Le blocage de la communauté internationale joue un rôle clé dans ces massacres. Il n’est plus l’heure de simples condamnations. Le Conseil de Sécurité de l'ONU doit agir pour l’arrêt des bombardements, la levée du siège de la Ghouta et le rétablissement de l’accès humanitaire à la population civile." a déclaré Dimitris Christopoulos, Président de la FIDH. « Dans les situations de crimes les plus grave et d’urgence humanitaire, le Conseil de sécurité doit agir ou être réformé pour ne plus se trouver paralysé par le veto des auteurs et complices des crimes en cours ».Car si la situation dans la Ghouta orientale est d’ores et déjà dramatique, elle n’est pas la seule région à faire l’objet de bombardements intensifs par des armements conventionnels et non conventionnels, prohibés par les conventions internationales. Ainsi, un déluge de feu s'abat également sur la province d’Idlib depuis le début du mois, et aurait déjà fait de nombreuses victimes, principalement des civils. Les organisations syriennes rapportent également que le régime aurait mené des attaques chimiques depuis le début de l'année, utilisant notamment du chlore.Il est impératif et urgent que les organisations humanitaires dont notamment les convois des Nations Unies puissent avoir un accès sans entrave aux populations civiles de la Ghouta Orientale, à Idlib, et dans le reste du pays.A la lumière des récentes informations recueillies par ses organisations partenaires, la FIDH et SCM appellent toutes les parties au conflit, et particulièrement les autorités politiques et militaires syriennes, russes et iraniennes, à respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire et des résolutions de l'ONU, et en particulier à :
Depuis le 18 février, le régime de Bachar El Assad et son allié russe intensifient leurs bombardements sur les populations civiles de la Ghouta orientale, afin de reprendre coûte que coûte cette banlieue de Damas tombée aux mains des rebelles en 2012, et bombardée quasi quotidiennement depuis.Selon les organisations syriennes membres et partenaires de la FIDH, les bombardements intensifs des armées syrienne et russe auraient tué plus de 300 civils ces derniers jours. Des sources locales ont recensé 24 attaques contre des établissements de santé depuis lundi. 6 hôpitaux sont désormais hors service, d’autres n’opèrent plus que partiellement, privant les victimes de soins adéquats."Après 7 années de violence et de crimes sans interruption, le régime syrien, les forces russes et leurs alliés sont en train de commettre un nouveau crime de masse en toute impunité. La communauté internationale semble résignée à l’impuissance »déclare Mazen Darwish, président du SCM. «Il faut être clair, la région de la Ghouta et celle d’Idlib sont des enclaves où des centaines de milliers de personnes sont enfermées et piégées, condamnées à se voir bombarder de façon indiscriminée. Les responsables de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité devront un jour répondre de leurs actes».Coupée du monde et de toute aide humanitaire, pilonnée sans relâche, cette banlieue de Damas est privée des moyens de survie les plus basiques."Le blocage de la communauté internationale joue un rôle clé dans ces massacres. Il n’est plus l’heure de simples condamnations. Le Conseil de Sécurité de l'ONU doit agir pour l’arrêt des bombardements, la levée du siège de la Ghouta et le rétablissement de l’accès humanitaire à la population civile." a déclaré Dimitris Christopoulos, Président de la FIDH. « Dans les situations de crimes les plus grave et d’urgence humanitaire, le Conseil de sécurité doit agir ou être réformé pour ne plus se trouver paralysé par le veto des auteurs et complices des crimes en cours ».Car si la situation dans la Ghouta orientale est d’ores et déjà dramatique, elle n’est pas la seule région à faire l’objet de bombardements intensifs par des armements conventionnels et non conventionnels, prohibés par les conventions internationales. Ainsi, un déluge de feu s'abat également sur la province d’Idlib depuis le début du mois, et aurait déjà fait de nombreuses victimes, principalement des civils. Les organisations syriennes rapportent également que le régime aurait mené des attaques chimiques depuis le début de l'année, utilisant notamment du chlore.Il est impératif et urgent que les organisations humanitaires dont notamment les convois des Nations Unies puissent avoir un accès sans entrave aux populations civiles de la Ghouta Orientale, à Idlib, et dans le reste du pays.A la lumière des récentes informations recueillies par ses organisations partenaires, la FIDH et SCM appellent toutes les parties au conflit, et particulièrement les autorités politiques et militaires syriennes, russes et iraniennes, à respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire et des résolutions de l'ONU, et en particulier à :
- Mettre fin aux bombardements et aux attaques indiscriminées contre les civils ;- Garantir sans restriction l’accès du Comité International de la Croix rouge à toute zone assiégée et bombardée, et notamment à la Ghouta ;- Garantir une assistance humanitaire à la population civile ;- Lever les sièges de toutes les villes syriennes concernées.Alors que l'Envoyé Spécial pour la Syrie Staffan De Mistura demande qu’une nouvelle série de pourparlers se tiennent à Genève, il est urgent que la communauté internationale le soutienne afin de trouver une solution politique au conflit syrien.La FIDH et SCM réitèrent que toute violation du droit international est un obstacle essentiel à tout processus de paix et rappellent que la société civile syrienne doit être intégrée à toute recherche de paix durable en Syrie.
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