19/09/2023

France - 23 septembre : Marches pour la justice sociale, contre le racisme et contre les violences policières

 


Le 23 septembre, marchons pour la justice sociale, contre le racisme et contre les violences policières





Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre a remis une nouvelle fois sur le devant de la scène les violences policières et les politiques discriminatoires existantes depuis plusieurs décennies.

Les premier·es concern·ées sont les personnes racisées et précarisées, victimes au quotidien des politiques néo-libérales et de leurs conséquences désastreuses dans leur vie quotidienne : fermeture des services publics, inflation, hausse du prix des loyers et de l’énergie....


La fracture entre la police et la population est le résultat de ces politiques injustes et discriminatoires menées depuis longtemps. Contrôle au faciès, violences contre la jeunesse des quartiers, tous ces actes sont le résultat d’une doctrine d’exercice du maintien de l’ordre à laquelle s’ajoute un racisme systémique qui traverse la police.

La loi de 2017 sur l’usage des armes de services n’a fait qu’amplifier ce phénomène : rien qu’en 2022, 13 personnes ont été tuées par des tirs de la police française sur leurs véhicules. L’ONU a d’ailleurs critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre. Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. 

Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême- droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

La dérive autoritaire de la politique gouvernementale frappe également les mouvements sociaux et écologiques avec une répression toujours plus violente. Comme lors de la mobilisation contre la Réforme des retraites, puis à Sainte Soline contre les mégas bassines. La politique répressive de l’État est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique.

Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations
Délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’État laisse faire ! 

Pendant ce temps-là, l’extrême droite galope et fait son nid.

Les images des violences commises par « des milices identitaires » lors des émeutes ou encore la cagnotte honteuse de soutien au policier inculpé en sont la preuve.


TOUTES LES MARCHES ICI: 


À PARIS - MANIFESTION SAMEDI 23 SEPTEMBRE 

- RDV 14h30 GARE DU NORD


Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

  • l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
  • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
  • le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
  • un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.

L’appel national sur le site de la FSU : lien


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Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

  • abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

  • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;

  • le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

  • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

  • un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.

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