A peine de retour à Bangui, et le secrétaire général de l'ONU nous rend une petite visite...
Après avoir visité des camps de déplacés et rencontré les autorités, M. Ban Ki-moon est venu saluer ses équipes des différentes agences des Nations Unies et a meme entonné quelques mots en songo à l'attention des employés centrafricains de l'ONU, sous les applaudissements généraux. Il s'est rendu au Bureau Intégré des Nations Unies pour la Centrafrique, où nous l'avons rencontré après une longue discussions avec les représentants de la mission française Sangaris et de la MISCA.
Il a ensuite donné une courte conférence de presse.
L'essentiel de son propos a été d'appeler à éviter un nouveau massacre et une situation déjà qualifiée par beaucoup d'ONG de défense des droits de l'homme d' "épuration ethnique", à l'heure où le monde entier a les yeux tournés vers le Rwanda pour les commémorations des 20 ans du génocide.
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Pour en savoir plus, le site de RFI :
http://www.rfi.fr/afrique/20140405-centrafrique-ban-ki-moon-appelle-centrafricains-empecher-nouveau-genocide/
La présidente centrafricaine de la transition Catherine Samba-Panza accueille le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à l'aéroport de Bangui, le 5 avril 2014.PHOTO/MIGUEL MEDINA
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en route pour
Kigali où il doit participer aux célébrations du 20e anniversaire du génocide
rwandais, a effectué ce samedi une visite surprise à Bangui. Une visite
destinée à afficher la détermination des Nations unies à déployer une force de
maintien de la paix en Centrafrique. Devant le Parlement provisoire à
Bangui, Ban-Ki-moon a lancé un appel aux leaders centrafricains pour qu'ils
empêchent un nouveau génocide en Afrique.
Dans un discours à la tribune du Conseil national de transition (CNT), le
Parlement provisoire à Bangui, Ban Ki-moon a déclaré : « D'ici je vais directement à Kigali pour
commémorer le 20e anniversaire du génocide rwandais », tout en
ajoutant « C'est votre
responsabilité à tous - en tant que leaders - d'assurer que nous n'aurons
jamais à commémorer un tel anniversaire en Centrafrique. Ne répétez pas les
erreurs du passé, n'oubliez pas d'en tirer les leçons ».
« Une épuration
ethnico-religieuse est une réalité » en Centrafrique, a
souligné Ban Ki-moon. «De
nombreux membres de la minorité musulmane ont fui. Musulmans et chrétiens sont
exposés à un danger mortel du simple fait de leur appartenance à une communauté
ou de leur croyance », a précisé le secrétaire général des Nations
unies.
« La communauté internationale a
fait défaut aux Rwandais il y a 20 ans. Et nous risquons de ne pas en faire
assez pour les Centrafricains aujourd'hui », a poursuivi Ban Ki-moon
devant les parlementaires centrafricains, tout en soulignant que « des crimes atroces sont commis » en
Centrafrique.
« La sécurité de l'État a cédé
la place à un état d'anarchie », a déclaré le secrétaire général des
Nations unies, qui a félicité les forces de l'Union africaine et les forces
françaises dont « l'action rapide a
pu empêcher à ce jour le pire », mais dont les moyens sont
« insuffisants ». Ces forces sont « submergées par l'ampleur des besoins », a également précisé
Ban Ki-moon.
Remplacer les soldats tchadiens
Ban Ki-moon s’est aussi exprimé au sujet du désengagement des forces
tchadiennes de la Misca, annoncé jeudi par Ndjamena et qui s’est concrétisé dès
vendredi par le départ de 200 militaires de Bangui.
« Effectivement, cela pourrait causer un vide, compte tenu du nombre de
contingents présents dans le pays », a affirmé le secrétaire général
des Nations unies, qui s’est entretenu à ce propos avec le président tchadien
Idriss Deby. « Je lui ai dit qu’il
fallait qu’il travaille en coopération avec l’Union africaine et les Nations
unies, afin de mettre en place une procédure de retrait, qui permettrait de
causer le moins de difficultés possibles sur le terrain », a précisé
le secrétaire général de l’Onu.
Les 850 soldats tchadiens de la Misca sont déployés dans des villes du nord
du pays, où ils assurent la sécurité de plusieurs milliers de musulmans encore
présents. Leur départ brutal, sans solution préalable pour les remplacer,
pourrait avoir de graves conséquences sur ces populations, toujours menacées
par les anti-Balaka.
Ban Ki-moon a par ailleurs annoncé que le Conseil de sécurité des Nations
unies était sur le point d’autoriser une nouvelle opération de maintien de la
paix en Centrafrique, qui serait composée d’environ 12 000 hommes. Une
nécessité qui passera, selon le numéro un des Nations unies par une
détermination sans faille des Centrafricains.
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