Un projet à soutenir!!
Offrir un cinéma au plus grand camp de réfugiés du Moyen Orient
Présentation détaillée du projet
Au Nord de la Jordanie, à une dizaine de kilomètres de la Syrie, il existe un des plus grands camps de réfugiés du monde : le camp de AL ZAATARI.
Il y a aujourd’hui dans ce camp 80.000 réfugiés, des hommes, des femmes et des enfants qui ont fui la guerre en Syrie et qui se retrouvent sans rien, dans des baraquements de fortune au milieu du désert.
Le camp est géré par le UNHCR, c’est à dire les Nations Unies.
Certains réfugiés sont arrivés il y a plus de 5 ans. Il y a désormais une dizaine d’écoles, des hôpitaux, une artère principale que les réfugiés ont baptisée « Les Champs Elysées » où l’on trouve des petites boutiques, des échoppes, un début de vie qui reprend en attendant que la guerre s’arrête…
Pour le tournage d’un film, nous sommes entrés dans ce camp et ce que nous y avons vu nous a tous profondément touchés et marqués. Nous sommes un petit groupe de professionnels du cinéma et nous avons ressenti le besoin de faire quelque chose.
Il y a déjà des écoles, des hôpitaux, une gigantesque organisation pour la nourriture, l’hygiène et les biens de première nécessité… Toutes les ONG font un travail remarquable.
Alors l’idée nous est venue d’offrir une petite salle de cinéma aux réfugiés. Un lieu où l’on pourrait projeter des films doublés en arabe et qui offrirait aux enfants, mais aussi aux adultes, des moments d’évasion.
L’idée que le cinéma puisse apporter un peu de bonheur à cette population en souffrance, leur faire découvrir d’autres cultures et recréer un peu de lien social nous a semblé un beau projet.
Nous en avons parlé avec le UNHCR et là-bas avec des réfugiés qui nous ont tous encouragés dans notre initiative.
Alors aujourd’hui, nous essayons de réunir des fonds pour acheter le matériel et construire ce cinéma au milieu du camp, au milieu du désert, comme une réponse à la violence et à la folie du monde.
Nous avons créé une association loi 1901 que nous avons baptisé « LUMIERE », en hommage aux inventeurs français du cinéma, les frères Lumière.
Nous avons lancé un appel aux réfugiés du camp pour réunir une petite équipe qui s’occupera du cinéma, de l’entretien du matériel et de la programmation. Et nous avons reçu des réponses enthousiastes.
Détails du projet :
Notre objectif est de tout faire pour inaugurer le cinéma à la fin de cette année 2017 !
LE LIEU
Une très grande tente comme il en existe déjà beaucoup dans le camp où peuvent se rassembler jusqu’à 150 personnes, le UNHCR nous déconseillant des rassemblements plus importants.
Certaines de ces tentes sont isolées du jour et il est possible de les climatiser. Les projections pourront ainsi avoir lieu de jour comme de nuit et il faudra échanger avec les autorités du camp pour fixer les horaires et les jours de projection.
Cette tente que nous aménagerons et décorerons pour la transformer en salle de cinéma doit nous être mise à disposition par IRD (International Relief and Development), une ONG qui gère un centre des arts et de la culture à Zaatari et qui travaille sous l'autorité de l'UNHCR, également partenaire de notre projet. Ils nous proposent une tente, idéalement située, en plein centre du camp, dans le district 2.
Le public pourra s’asseoir sur des chaises ou des tapis, comme ils le décideront.
Sur le fronton de cette tente, il sera écrit en lettres lumineuses دار السينما LUMIERE, (CINEMA LUMIERE) en français et en arabe. Cette enseigne sera fabriquée par des techniciens de décoration de cinéma jordaniens avec qui nous sommes en contact.
A l’intérieur nous proposons de recréer l’ambiance d’une salle de cinéma.
Des cadres disposés autour de l’écran dissimuleront les enceintes. Les côtés de la tente seront rythmés par des pendrillons disposés obliquement, pour simuler un dispositif acoustique. L’objectif est de rompre avec l’univers du quotidien des réfugiés pour lesquels les tentes sont des lieux administratifs fonctionnels, pour les plonger dans l’univers d’une salle de cinéma.
LE MATÉRIEL TECHNIQUE
- Un projecteur simple et puissant utilisable par n’importe qui et capable d’offrir une projection d’au moins 5 ou 6 mètres de base.
- Un écran qui sera lui aussi fabriqué par des techniciens jordaniens. Il s’agit d’une toile professionnelle tendue sur un cadre en métal qu’il faudra réaliser sur mesure en fonction des proportions de la tente choisie.
- Un autre écran gonflable, si des projections de nuit et en extérieur semblaient envisageables aux autorités du camp.
- Un lecteur de DVD/Blu-Ray relié au projecteur.
- Un système de sonorisation pour distribuer le son à 3 enceintes, deux latérales et une centrale, posées sur des pieds.
- Des caisses de type « flycase » assez hautes dans lesquelles seront rangés l’amplificateur et les lecteurs de DVD et au sommet desquelles sera posé le projecteur dont le faisceau lumineux passera ainsi au-dessus des spectateurs. L’idée étant que ce matériel puisse être mobile, si besoin.
- Des lampes de projection de rechange.
LES FILMS
Pour la première projection, nous aimerions symboliquement projeter aux réfugiés La Sortie des usines Lumière et quelques autres films des frères inventeurs, en compagnie d’un commentaire en arabe qui leur fera découvrir l’invention du cinéma.
Par la suite, il faudra trouver des films et des films d'animation venus de tous horizons mais systématiquement doublés en arabe.
Ces films devront respecter certains principes afin de ne pas offenser les convictions religieuses des spectateurs (pas de scènes de sexe ou de violence etc.)
Nous pouvons aussi imaginer travailler en collaboration avec les écoles du camp afin de projeter aux enfants des films s’insérant dans leur programme, comme des documentaires.
Et même imaginer projeter des matchs de foot retransmis sur Internet, ce qui permettra aux réfugiés de regarder les matchs ensemble.
Nous pensons solliciter les grands distributeurs français et internationaux afin qu’ils mettent gratuitement à notre disposition leurs catalogues dans lesquels les responsables de notre cinéma pourront faire leur choix.
Cette question du choix des films est délicate mais la Royal Film Commission (l’organisme d’état qui coordonne l’industrie du cinéma en Jordanie), nos partenaires sur place à Amman et ceux du camp de Zaatari, sont là pour nous aider.
LA LOGISTIQUE & L'ÉQUPE
Les bénévoles de l'association "Lumière à Zaatari" se chargeront d'acheter et d’acheminer le matériel vers la Jordanie grâce aux soutiens d'une équipe de bénévoles jordaniens sur place et des autorités qui devraient simplifier cette opération «humanitaire» avec les douanes.
Avec l'aide de l'UNHCR et d'IRD, ces mêmes équipes de bénévoles français et jordaniens vont aménager et décorer le cinéma, puis embaucher et former un projectionniste et deux autres personnes issues de la communauté des réfugiés du camp qui pourront travailler de façon rémunérée pour faire vivre le cinéma.
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À quoi servira la collecte ?
La collecte servira à financer :
- L'achat du matériel : 12.500 €
- Acheminement du matériel et douanes : 9.800 €
- Aménagement de la salle de projection : 4.000 €
- Voyages et formation de techniciens sur place : 6.000 €
- Imprévus et assurances : 2.500 €
À 38.000 euros notre premier objectif sera atteint. Le cinéma à Zaatari sera en mesure de fonctionner et d'accueillir son public !
Mais ce n'est qu'une première étape.
Si la campagne atteint 50.000 euros, alors nous pourrons prendre en charge pendant un an le salaire à mi-temps d'un coordinateur et responsable technique pour faire fonctionner le cinéma et assurer la programmation et les projections.
Si la campagne dépasse le seuil de 50 000 euros, les dons supplémentaires serviront à financer les frais de fonctionnement du cinéma au-delà de la première année d'activité.
Si le total de vos dons s'élevait à un montant supérieur à 60 000 euros, nous pourrions assurer le fonctionnement du cinéma sur les 2 premières années et nous reverserions les sommes supplémentaires perçues à l'association "LES ECRANS DE LA PAIX" http://www.lesecransdelapaix.com qui oeuvre depuis des années dans les camps de réfugiés du Moyen Orient avec un cinéma itinérant.
Dans un an les habitants du camp de Zaatari seront sans doute toujours là et leur cinéma ne doit pas s'arrêter.
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