08/02/2015

Exposition : "Cherchez l'erreur" à l’Institut des Cultures d’Islam, Paris 18ème



 Passage sublimé par l'ICI, merci à Virginie Terrasse.

Un exemple :


Le cartel expliquant la photo :



TANYA HABJOUQA
La série de photographies Occupied pleasures a été réalisée en 2013 au sein des territoires palestiniens occupés : Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem Est, enclaves marquées par les contraintes de l’occupation, en particulier celle de l’impossibilité de se déplacer. Face à cette entrave, les habitants inventent leurs propres manières de s’échapper, en continuant à vivre aussi normalement que possible. Tanya Habjouqa capture ces moments de vie ordinaire. Ces images décalées et sensibles, parfois drôles, montrent une réalité qui tranche avec celles habituellement diffusées par les médias focalisés sur l’exceptionnelle violence du conflit israélo-palestinien. Occupied pleasures est une ode à la vie et à l’espoir, qui revendique la légèreté sans jamais perdre de vue la réalité de l’occupation. La mer, le mur, restent en effet les horizons omniprésents de cette quête. 

Cherchez l'erreur

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L’Institut des Cultures d’Islam ouvre l’année 2015 avec Cherchez l’erreur, exposition dont le commissariat a été assuré par Michket Krifa, qui réunit 6 artistes du monde arabe et d’Iran. Elle est accompagnée d’un ensemble de manifestations culturelles qui font toute leur place à des actrices de premier plan du monde artistique, intellectuel, social…

Téléchargez le programme complet de Cherchez l’erreur


Des femmes, parce que ces voix trop peu entendues ont tant à nous dire.

Voir et entendre ces créations et réflexions, c’est ouvrir la porte d’une complexité que l’orientalisme a souvent niée au profit d’une uniformité sans âme et sans saveur, d’un exotisme « joli ». Ici, si l’exotisme apparaît, c’est pour être interrogé, si la vie transparaît, c’est à la fois dans sa complexité, voire sa dureté, et cum grano salis, avec ce grain de sel ou de piment, qui provoque, détourne et retourne pour nous forcer à voir, pour interroger notre regard. Dès lors, avec les oeuvres de Cherchez l’erreur,  ce n’est pas tant la quotidienneté de la violence qui est dénoncée, que son impact sur le quotidien, qu’il met sous une tension littéralement insensée. Explosion, décalage, distorsion sont autant de formes de la recomposition ou de la subversion du sens par ces femmes artistes dont le geste créateur sape les fondements même d’une assignation au rôle de victime, de soumise, de mineure. A traversCherchez l’erreur, nous vous invitons à chercher la femme, les femmes et ce qu’elles ont à dire sur les sociétés dans lesquelles elles vivent, comme femmes, comme artistes, comme citoyennes.
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A Découvrir également :
Raeda Saadeh qui témoigne avec humour et élégance des multiples paradoxes, ironies et frustrations de la vie quotidienne dans sa terre natale, la Palestine. Nourrie d’influences aussi diverses que celle des grands maîtres de la peinture européenne et celle des contes de fées classiques, elle propose une œuvre multiple, drôle et subversive, qui encourage à reconsidérer ses certitudes. Dans ses photographies et performances, centrées sur l’utilisation du corps féminin, elle se met fréquemment en scène pour explorer les questions de politique et de genre qui traversent la société palestinienne.

RAFEEF ZIADAH 
Le poème de Rafeef Ziadah We teach life, Sir déclamé par la poétesse sous la forme d’une performance a été diffusé en 2011sur Youtube et compte plus d’un million de vues. Il a fait l’objet de traductions dans plusieurs langues par les internautes.
Rafeef Ziadah a écrit ce poème en réponse à un journaliste qui lui demandait, suite au bombardement et raids de Gaza par Israël en 2008-2009, si les choses ne seraient pas différentes si les Palestiniens arrêtaient d’enseigner la haine à leurs enfants. Alors que l’émotion et la rage la secouent intérieurement, elle décide de répondre par un poème, We teach life, Sir. Avec ce texte poignant Rafeef Ziadah s’interroge sur la question des médias face au conflit israélo-palestinien.
Prise dans l’ambivalence entre la nécessité de s’exprimer et l’impossibilité d’être entendue, elle nous livre avec émotion un hymne à l’amour de la vie. Une performance d’une sincérité bouleversante. 

La vidéo :

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Lien vers le travail de Virginie Terrasse, photographe, en Palestine:

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