ATHI-PATRA
RUGA
A LAND WITHOUT A PEOPLE... FOR A PEOPLE WITHOUT A LAND
Athi-Patra Ruga
Performance view - Public Intimacy, (Yerba Buena Center for the Arts), SF MOMA, 2014
Performance view - Public Intimacy, (Yerba Buena Center for the Arts), SF MOMA, 2014
Né à Umtata (Afrique du Sud) en 1984, Athi-Patra Ruga vit et travaille à Johannesburg et
Cape Town. En Septembre 2015, la Galerie In Situ lui consacre sa première exposition personnelle en
France.
Azania est un pays sans frontière, sans géographie. Un pays sans peuple, pour un peuple sans pays.
Azania est un espace utopique nourri de fantasme, de résistance, d’affirmation et de bagatelle. Un royaume où celles et ceux qui ne trouvent pas leur place peuvent y trouver un refuge ou bien une scène pour s’exprimer. Une région aux couleurs tropicales, qui est peuplée de personnages dont les identités sont en état de transformation. Au moyen d’une écriture protéiforme, Athi Patra-Ruga architecture un univers où les traditions sud-africaines rencontrent l’esthétique queer, où les mythologies ancestrales s’allient aux artefacts de la fête, aux accessoires bon marché et à une insouciance irrésistible. Azania est peuplé de personnages baroques et sexy, le plus souvent incarnés par l’artiste lui-même, qui affirment une identité, un corps, un positionnement dans le monde et dans l’histoire.
Un territoire qui réunit tous ceux qui ne souhaitent pas appartenir à une communauté spécifique, mais plutôt au genre humain dans son ensemble. Une zone utopique où tout ce qui est traditionnellement séparé vient à s’hybrider et à cohabiter : savant-populaire, art-artisanat, corps-esprit, homme-femme, profane-sacré. Les signes constitutifs d’un royaume (blasons, chevaliers, reines et rois) sont associés au folklore, à la religion ou encore à la mode. Pour cela, différents médiums sont mis en œuvre : la performance, la vidéo, le son, la sculpture et la tapisserie. Chacune des œuvres se réfère à des textes anciens (issus des cultures occidentales et orientales), ainsi qu’à différentes périodes de l’histoire humaine (ante et postcoloniale). Les habitants d’Azania sont des exilés, des figures marginales, qui au fur à mesure de leur épanouissement, s’approprient un nouvel espace d’expression et constituent un véritable panthéon multiculturel.
Azania est une terre promise, une réaction poétique et politique aux manifestations de la survivance de l’Apartheid. L’artiste, né en 1984, a grandi dans une société où les races étaient séparées d’une manière radicale et violente. Un système binaire qu’il combat par l’invention d’un pays imaginaire où toutes les unions sont permises. Parce que ses personnages incarnent des identités mouvantes, l’artiste met à mal une assignation à l’appartenance culturelle, raciale ou sexuelle. A l’image d’une figure vêtue de collants roses, de chaussures à talons hauts et de ballons de baudruches remplis de peinture, de paillettes ou de confettis. Les œuvres troublent les repères et les codes afin de dénormer les corps et d’ouvrir le champ des possibles. Athi Patra-Ruga performe, sculpte et tisse un pays où les notions de frontière, de limite et de séparation se sont évanouies au profit de celles de la liberté, de la fierté et de la frivolité. En mixant les traumatismes de l’histoire humaine dans son ensemble, l’artiste écrit l’histoire d’un pays hors du temps où le personnel croise en permanence le collectif.
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Né à Umtata (Afrique du Sud) en 1984, Athi-Patra Ruga vit et travaille à Johannesburg et
Cape Town.
Explorant les frontières entre la mode, la performance et l’art contemporain, Athi-Patra
Ruga expose et subvertit le corps confronté aux structures, aux idéologies et à la politique.
Débordant de références multiculturelles éclectiques, d’une sensualité charnelle soustendue
d’humour, ses performances, vidéos, costumes et images photographiques
créent un monde où l’identité culturelle n’est plus déterminée par l’origine géographique,
l’ascendance ou l’aliénation biologique, mais bien plus par une construction hybride.
Contre-proposition utopique du triste dogme de la division entre l’esprit et le corps, la
sensualité et l’intelligence, la culture pop, l’artisanat et l’art concourent dans ses œuvres
à exprimer l’érotisme de la connaissance et le rapprochement entre le rêve et l’expérience.
Parmi ses récentes expositions on peut citer « Under Tinsel Sun » , exposition principale
à la IIIe Biennale internationale de Moscou pour les jeunes artistes ; « Making Way », en
collaboration avec Mikhael Subotzky au National Arts Festival of Grahamstown (Afrique du
Sud) ; « Ilulwane », performance solo à PERFORMA11 (NY) ; « Imaginary fact », pavillon sudafricain
à la 55e Biennale de Venise (Italie); « Beauty and Pleasure in Contemporary south
African Art » au Musée Stenersen à Oslo (Norvège); Triennale de Guangzhou (Chine); «
Ampersand » à la collection Daimler (Berlin); « A life less ordinary – Performance and Display
in South African Art (Royaume-Uni) ; « For those who live in it – Pop culture Politics and
Strong Voices », MU (Pays-Bas); « The Elder of Azania », YBCA / SFMOMA (San Francisco) et
Dak’Art - Biennale d’Art Contemporain Africain(Dakar).
A la fin de l’année 2014 il remporte le Standard Bank Young Artist Award for performance.
En Septembre 2015, la Galerie In Situ lui consacre sa première exposition personnelle en
France.
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Born Umtata, South Africa in 1984 and lives and works in both Johannesburg and Cape Town.
Exploring the border-zones between fashion, performance and contemporary art, Athi-Patra Ruga makes work that exposes and subverts the body in relation to structure, ideology and politics. Bursting with eclectic multicultural references, carnal sensuality and a dislocated undercurrent of humor, his performances, videos, costumes and photographic images create a world where cultural identity is no longer determined by geographical origins, ancestry or biological disposition, but is increasingly becoming a hybrid construct. A Utopian counter-proposal to the sad dogma of the division between mind and body, sensuality and intelligence, pop culture, craft and fine art, his works expresses the eroticism of knowledge and reconciles the dream with experience.
Recent exhibitions include: Under a Tinsel Sun the main exhibition of the III Moscow International Biennale For Young Art; Making Way, in collaboration with Mikhael Subotzky at the National Arts Festival in Grahamstown, South Africa; Ilulwane, a solo performance at PERFORMA11 (NY) ;Imaginary Fact, 55th La Biennale di Venezia,South African Pavillion Venice [ Italy ] ; Beauty and Pleasure in Contemporary South African Art at the Stenersen Museum in Oslo, Norway; the Guangzhou Triennale in China; Ampersand at the Daimler Collection (Berlin); A Life Less Ordinary - Performance and Display in South African Art, (UK); For Those Who Live in It - Pop culture Politics and Strong Voices, MU (Holland); The Elder of Azania , YBCA/SFMOMA [San Francisco] and Dak?Art - Biennale of African Contemporary Art (Dakar).
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