08/09/2017

Bristol : rendez-vous mardi à La Colonie!


(Rencontre / projection) 

Pour ceux qui sont à Paris : rendez-vous mardi à La Colonie!


Une petite introduction avant mardi... 

Avec Blue Lines, en 1991, Massive Attack montre de manière explosive comment le collectif a réussi à synthétiser une quantité incroyable d'influences, musicales et artistiques, tout en projetant un son totalement nouveau... 

Ce ton soul, hip-hop et ultra-moderne à la fois est un héritage d'années DJ-ing dans les caves et immeubles désaffectés de Bristol, où se sont mélangés des fans de punk, des enfants de travailleurs de Caraïbes, nourris de reggae, et des passionnées de hip-hop américains. Le tout dans un univers underground et métissé!

Dix ans plus tard, les groupes et DJ qui se feront un nom ne s'appesantiront certainement pas sur les lauriers de leur gloire, et préparent déjà d'autres sons et projets provocateurs...

Mais pour commencer, le son de 1991 :



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Les détails



SEP12

Rumeurs sur Bristol : 20 ans d'une scène artistique engagée





1997-2017 : 20 ans d'une scène artistique forte, rebelle et engagée.

AU PROGRAMME : Discussion, un peu d'histoire et beaucoup de vidéoclips commentés. Les meilleurs, les plus coups de poing...

En 1997, de la sortie du 'Risingson' de Massive Attack aux débuts de Banksy, Bristol a marqué l'Angleterre au fer rouge de sons et visuels décapants, bruts, engagés et sans compromis. Après avoir fait la première partie de David Bowie et Radiohead, Massive Attack revient avec un single sans concession, 'Risingson', annonçant leur chef d'oeuvre, 'Mezzanine'. 

Au même moment, Tricky (autoproclamé 'Nearly God') collabore avec Björk et PJ Harvey, Roni Size remporte le Mercury Prize avec le premier grand album de drum & bass ('New Form') et Portishead s'impose avec un sublime deuxième album. 

Quant à Banksy, il sort tout juste de l'ombre... 

1997 voit exploser un groupe d'artistes et scène visuelle et sonore venue d'une ville revêche et politiquement sans concession, qui impose sa vision brute, réaliste, et postcoloniale d'une Angleterre alors commercialement enrubannée dans les atours de la "Brit Pop" et du "Cool Britannia". 

Deux mondes que tout oppose!

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Lien : https://www.facebook.com/events/1959983860890067/?active_tab=about

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Pour trouver le livre : librairie Nordest, Paris 10e :

https://www.librairienordest.fr/livre/10061843-en-dehors-de-la-zone-de-confort-de-massive-atta--chemam-melissa-anne-carriere


Qu’ont en commun le Pont suspendu d’Isambart Brunel, l’acteur Cary Grant, le groupe Massive Attack et l’artiste de rue Banksy ? Ils sont tous originaires de Bristol, une ville moyenne de l’ouest de l’Angleterre. Une ville marquée par une histoire riche et complexe, mais encore jamais racontée ! Marquée par une fortune précoce liée à l’ouverture de l’Angleterre vers l’Amérique, elle devient aussi un des points névralgiques du commerce triangulaire. C’est justement cette histoire qui va nourrir, de manière inédite et radicale, la génération d’artistes éclose à Bristol à partir de la fin des années 1970.

Tout prend forme lorsque qu’un jeune graffeur anglo-italien du nom de Robert Del Naja signe du pseudonyme « 3D » sa première œuvre de rue sur un mur de la ville en 1983. Avant de fonder le groupe Massive Attack en 1988 avec les DJs noirs Grantley Marshall et Andrew Vowles, il rencontrera les pionniers du post-punk de Londres et Bristol, les passionnées de reggae antillais du quartier de Saint Pauls, puis la chanteuse Neneh Cherry et le rappeur Tricky. Creuset inattendu mêlant hip-pop, reggae, soul et guitares rebelles, le premier album de Massive Attack, Blue Lines, sort en 1991 et provoque une révolution dans la culture populaire britannique. Massive Attack devient l’incarnation du succès d’un métissage à la britannique, et parviendra à toujours se renouveler, tenter de nouvelles révolutions et durer au-delà de nombreux mouvements musicaux des années 1990 et 2000, telles la Brit Pop, l’electronica et le drum and bass.

Dans le sillage de cette créativité débridée mêlant musique, art et implication sociale profonde, naissent aussi les groupes Portishead et Roni Size, les mouvements nommés trip-hop et dubstep, et le génial Banksy, inspiré dès son plus jeune âge par les graffitis de Robert Del Naja. Depuis, la profondeur artistique de ces artistes et leur engagement n’ont fait que se renforcer, tout comme leur lien avec leur ville. Ce lien va devenir le tremplin qui les porte jusqu’à l’autre bout du monde, de l’Amérique à Gaza. Il pousse aussi très tôt Robert Del Naja à se mobiliser – contre la guerre d’Irak, pour les droits des Palestiniens ou, plus récemment, pour l’accueil des réfugiés jetés sur les routes européennes. 
Rébellion, art, musique, engagement, Bristol synthétise ainsi une autre histoire du Royaume-Uni. Une histoire qui amène au sommet des charts et sur le devant de la scène de parfaits autodidactes, et la part plurielle et afro-antillaise de la culture britannique.

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