Ma presentation, en image et en francais de 50 ans d'histoire ougandais, pour Al Qarra TV.
Kampala, capitale de l’Ouganda, est à l’heure de la fête. Le 9 octobre 1962, le pays devenait indépendant de l’ancien colon britannique, rêvant de potentialités d’expansion. A ce jour, après des décennies de violences et de drames, le pays semble enfin à l’aube d’un grand renouveau…
Selon une Ougandaise, « se libérer des Britanniques pour prendre en main notre destinée n’a pas été une chose facile, et le fait d’être des Ougandais indépendants ne concerne que nous, le sang qui nous unit, nos tribus, notre culture, notre riche culture. Je pense que ça vaut la peine de célébrer l’indépendance parce qu’il s’agit de nous, Africains, Ougandais ».
Mais l’histoire violente du pays et le manque d’ouverture démocratique et économique ont empêché la croissance et le développement de prospérer plus tôt, comme s’en plaignent de nombreux Ougandais.
Pour Isaac Baka, habitant de Kampala, « les 50 années d’indépendance n’ont pas été consacrées au développement du pays, au bien du pays, le peu que nous avions s’est dégradé. Regardez les hôpitaux, l’impasse récente au parlement sur la question de la santé maternelle, les parlementaires ont dû rappeler le gouvernement à l’ordre ».
L’Ouganda est tristement célèbre pour la dictature du sanguinaire Idi Amin Dada, qui prit le pouvoir en 1971 et dirigea le pays dans le chaos et l’oppression jusqu’en 1979. On estime que 300 000 Ougandais ont trouvé la mort sous son joug… Son règne prend fin avec le déclenchement de la guerre contre le voisin tanzanien allié aux rebelles ougandais.
Un semblant d’ordre revient seulement lorsque les militaires installent Yoweri Museveni à la tête de l’Etat en 1986, toujours Président à ce jour. Mais de 1988 à 2006, c’est l’Armée de résistance du Seigneur – la LRA de Joseph Kony – qui sème la terreur dans le nord du pays jusqu’en 2005.
Sur le plan politique : République fédérale, le régime ne connaît qu’un parti unique jusqu’en juillet 2005, où un référendum valide le passage au multipartisme à 92,6 % des voix. Le Président Museveni a pourtant été réélu depuis, à deux reprises, en 2006 et en 2011, malgré la mobilisation contestataire de l’opposition emmenée par le candidat déçu Kizza Besigye.
Malgré les critiques, Museveni reste crédité pour avoir ramené la stabilité et la paix au pays, ainsi qu’une certaine croissance économique. Avec 34.5 million d’habitants, et une croissance démographique parmi les plus rapide d’Afrique.
Mais les attentes des Ougandais restent insatisfaites pour un pays qui regorge de ressources minières et même pétrolières récemment découvertes…
Pour Frances Akello, ancienne Membre du Conseil Législatif de 1960 à 1962, « nous n’avons pas vraiment réalisé ce que nous voulions faire. Par exemple, lorsque les britanniques sont partis, bien sûr, ils nous ont laissé des structures, des systèmes, comme le système éducatif, tout était en ordre, les routes étaient en bon état et on s’est dit que lorsque nous prendrions le contrôle de tout ça, on fera beaucoup mieux que les Britanniques, mais si vous regardez les routes maintenant, ça donne envie de pleurer ».
L’heure est malgré les mauvais souvenirs aux réjouissances et à l’optimisme pour la 2éme économie d’Afrique de l’est qui connait enfin la paix et la stabilité.
Par Melissa Chemam
Le 09.10.2012
Ouganda: Retour sur 50 ans d’indépendance
http://www.alqarra.tv/2012/10/09/ouganda-retour-sur-50-ans-dindependance/
Al Qarra - L’Ouganda fête ce mardi les 50 ans de son indépendance. Ancienne colonie britannique comme son voisin kenyan, membre de la Communauté économique d’Afrique de l’est, et pilier de la région des grands lacs, l’Ouganda est dirigé depuis plus de 25 ans par le Président Yoweri Museveni, réélu en 2011. Le pays se relève depuis quelque 7 ans d’une longue guerre civile et a retrouvé une stabilité enviée par ses voisins, malgré de nombreux défis.
Kampala, capitale de l’Ouganda, est à l’heure de la fête. Le 9 octobre 1962, le pays devenait indépendant de l’ancien colon britannique, rêvant de potentialités d’expansion. A ce jour, après des décennies de violences et de drames, le pays semble enfin à l’aube d’un grand renouveau…
Selon une Ougandaise, « se libérer des Britanniques pour prendre en main notre destinée n’a pas été une chose facile, et le fait d’être des Ougandais indépendants ne concerne que nous, le sang qui nous unit, nos tribus, notre culture, notre riche culture. Je pense que ça vaut la peine de célébrer l’indépendance parce qu’il s’agit de nous, Africains, Ougandais ».
Mais l’histoire violente du pays et le manque d’ouverture démocratique et économique ont empêché la croissance et le développement de prospérer plus tôt, comme s’en plaignent de nombreux Ougandais.
Pour Isaac Baka, habitant de Kampala, « les 50 années d’indépendance n’ont pas été consacrées au développement du pays, au bien du pays, le peu que nous avions s’est dégradé. Regardez les hôpitaux, l’impasse récente au parlement sur la question de la santé maternelle, les parlementaires ont dû rappeler le gouvernement à l’ordre ».
L’Ouganda est tristement célèbre pour la dictature du sanguinaire Idi Amin Dada, qui prit le pouvoir en 1971 et dirigea le pays dans le chaos et l’oppression jusqu’en 1979. On estime que 300 000 Ougandais ont trouvé la mort sous son joug… Son règne prend fin avec le déclenchement de la guerre contre le voisin tanzanien allié aux rebelles ougandais.
Un semblant d’ordre revient seulement lorsque les militaires installent Yoweri Museveni à la tête de l’Etat en 1986, toujours Président à ce jour. Mais de 1988 à 2006, c’est l’Armée de résistance du Seigneur – la LRA de Joseph Kony – qui sème la terreur dans le nord du pays jusqu’en 2005.
Sur le plan politique : République fédérale, le régime ne connaît qu’un parti unique jusqu’en juillet 2005, où un référendum valide le passage au multipartisme à 92,6 % des voix. Le Président Museveni a pourtant été réélu depuis, à deux reprises, en 2006 et en 2011, malgré la mobilisation contestataire de l’opposition emmenée par le candidat déçu Kizza Besigye.
Malgré les critiques, Museveni reste crédité pour avoir ramené la stabilité et la paix au pays, ainsi qu’une certaine croissance économique. Avec 34.5 million d’habitants, et une croissance démographique parmi les plus rapide d’Afrique.
Mais les attentes des Ougandais restent insatisfaites pour un pays qui regorge de ressources minières et même pétrolières récemment découvertes…
Pour Frances Akello, ancienne Membre du Conseil Législatif de 1960 à 1962, « nous n’avons pas vraiment réalisé ce que nous voulions faire. Par exemple, lorsque les britanniques sont partis, bien sûr, ils nous ont laissé des structures, des systèmes, comme le système éducatif, tout était en ordre, les routes étaient en bon état et on s’est dit que lorsque nous prendrions le contrôle de tout ça, on fera beaucoup mieux que les Britanniques, mais si vous regardez les routes maintenant, ça donne envie de pleurer ».
L’heure est malgré les mauvais souvenirs aux réjouissances et à l’optimisme pour la 2éme économie d’Afrique de l’est qui connait enfin la paix et la stabilité.
Par Melissa Chemam
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