12/10/2012

Un mot de francophonie


Le 11.10.2012

Francophonie: Abdou Diouf se veut optimiste pour le Sommet



Al Qarra - Une vingtaine de chefs d’Etats et de gouvernements de pays francophones se réunissent ce week-end à Kinshasa pour le 14e Sommet de la Francophonie.
Mais le rassemblement se met en place dans un climat de tensions, largement dû au choix de la capitale congolaise comme lieu de réunion.  Les membres de l’opposition appellent à manifester contre le régime de Joseph Kabila, et même Paris a récemment adressé de fortes critiques au régime congolais.
Dans ce contexte, le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a voulu réaffirmé un certain optimiste et appelle à la solidarité pour ceux qui ont « le français en partage », selon son expression.
Il souligne notamment que l’Afrique constitue « l’avenir de la Francophonie » et la RDC, une de régions majeures de cet espace, avec une population qui pourrait atteindre les 150 millions d’habitants en 2050 : « En 2050, d’après nos études, nous serons 715 millions de francophones dans le monde. 85% seront en Afrique. L’Afrique donc va être le futur de la francophonie (…). Et dans cette Afrique, l’Afrique centrale comptera pour beaucoup, la République démocratique du Congo et l’Afrique centrale en général compteront pour beaucoup. Je dis toujours que la République démocratique du Congo sera la colonne vertébrale de cette Francophonie de demain ».
Sur les polémiques accusant l’organisation de la francophonie de soutenir le régime de Kabila en organisant le Sommet à Kinshasa, Abdou Diouf est ferme : il s’agit avant tout de soutenir les Congolais et leur culture : « Nous sommes solidaires d’un pays qui subit une épreuve terrible sur son flanc Est. La solidarité sera là et je crois que ce sera l’occasion d’exprimer la solidarité à ce peuple, à ces hommes, à ces hommes, à ces jeunes. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser aux violences faites aux femmes, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à l’enrôlement des enfants dans ce conflit ».
Abdou Diouf appelle donc à ne pas politiser les structures de la francophonie, mais à les utiliser dans le bon sens : « Est-ce que c’est un pêché que de vouloir avoir des relations privilégiées avec la France, qui est une Nation quand même qui compte dans le monde ? Ce n’est pas un péché mais la Francophonie, ce n’est pas cela ! »
L’organisation de la Francophonie compte 56 pays membres et 19 pays observateurs sur quatre continents. Parmi ses membres, 30 sont des pays africains. Et avec sa population de 69 millions d’habitants, à République démocratique du Congo constitue le pays francophone le plus peuplé au monde.

Par Mélissa Chemam

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