Un 23 décembre chaud comme les braises en Afrique de l'ouest, je quitte Dakar avec la fine équipe de journalistes africanistes qui faisaient partie de ce même voyage... Quelques heures et un manque de sommeil plus tard, le soleil brûlant a laissé place au soleil d'hiver, charmant ciel rose au dessus de la ligne B du RER et je m’émeus de retrouver Paris, de m’apprêter à fêter Noël avec ceux qui sont tellement heureux que je rentre pour le célébrer avec eux... L'hiver, ce n'est pas si mal après tout.
Derrière nous, la capitale sénégalaise retourne à ses habitudes, malgré le soleil. Dans l’hôtel de luxe où nous nous sommes retrouvés pour nos débats, les familles de touristes du monde entier - riche, ce monde-là - retournent piquer une tête. Moi, je repense plutôt à Gorée, l'île de Gorée et son histoire unique au monde, tout comme sa localisation. Bout du monde, à défaut de fin du monde, péninsule presque hors du temps tant elle a déjà vécu et encaissé. Ses couleurs vives et séductrices, son climat indolent, presqu'insolent, baudelairien, sent un peu le paradis, et pourtant, ici, l'histoire est tragique et dure. Et s'en remettre en temps de crise quand on dépend intégralement du tourisme n'est pas chose facile.
Pour laisser parler les images, quelques photos volées lors de ma promenade avec mon cameraman, Bocar, et notre guide improvisé, le charmant Mamadou...
La vue sur Dakar de Gorée
Le plus vieux baobab de l'île
Mamadou et le canon vichyste depuis scié
Gorée, côté paradis
sur lesquelles je reviendrai bientot, néanmoins.
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