Very, very sad day over here. And it would be too long to explain. Such a burden to look at the world we live in, its pains, aches, torture, failure, and to know we've made it that way, we've spoilt beauty and ruined nature for some materialistic interests. And to admit that each of us are part of it, that I am part of it, that I've never done enough to say 'no', to scream 'stop', to protest more or explain better... Before reaching that stage of appalling exhaustion with no success...
Here on electronic roads, I was not looking for any form of comfort anymore when i randomly found this quote:
"Your Honor, years ago I recognized my kinship with all living beings, and I made up my mind that I was not one bit better than the meanest on earth. I said then, and I say now, that while there is a lower class, I am in it, and while there is a criminal element I am of it, and while there is a soul in prison, I am not free".
-Eugene V. Debs
It came across my readings through artists' Instagram page who led me there, on this blog:
http://abelshifferaw.com
Don't feel it right away when you glimpse a beautiful soul?
I recognize the Ethiopian surname right away. I recognised the feel of a writer from the very first words I read.
More about Abel Shifferaw, from his blog:
ABEL (PRONOUNCED: AHH-BELL) SHIFFERAW IS A WRITER, MUSIC MAKER, AND ACTIVIST. HE IS FROM "THE LAND WHERE THE YOUNGINS GET HYPHY AND GO DUMB, THE SOIL WHERE RAPPERS BE GETTING THEY LINGO FROM". THE YAY AREA. HE HAS A B.A. IN SOCIAL INQUIRY FROM EUGENE LANG COLLEGE AT THE NEW SCHOOL. DUE TO RECORD COLD WINTERS, AND FOLLOWING THE EXAMPLE OF THE DUDE IN KANYE WEST'S LATE REGISTRATION SKITS, ABEL HOLDS AN MFA FROM PRATT INSTITUTE'S INAUGURAL WRITING & ACTIVISM PROGRAM. THE SECOND DEGREE KEEPS ABEL SUFFICIENTLY WARM AT NIGHT.
ABEL IS AT WORK ON A NOVEL, WHICH IS NARRATED BY THE EMBODIMENT OF CAPITALISM. TO COMPLICATE MATTERS, ABEL IS A BLACK MAN IN AMERICA . WILL HIS WRITING BE SYMPATHETIC IN ITS PORTRAYAL OF CAPITALISM OR WILL THE FREE MARKET BE MADE OUT TO BE AN EXTREMELY WEALTHY AND RACIST, SEXIST, HOMOPHOBIC BLOOD-SUCKING SOCIOPATHIC MONSTER? FIND OUT NEXT TIME ON WHEN ABEL RELEASES A NOVEL, FORTHCOMING ON CANON MG2520 COLOR PHOTO PRINTER PRESS.
HE ALSO THOROUGHLY ENJOYS SHORT WALKS TO THE LOCAL BODEGA AND WRITING SHORT BIOS ABOUT HIMSELF IN THE THIRD PERSON. ABEL LIVES IN BROOKLYN. IT IS HELLA EXPENSIVE.
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Read one of his article here:
11 Samples From ‘Éthiopiques’: A Brief History of Ethio-Jazz Cultural Exchange
http://www.okayafrica.com/news/ethiopiques-samples-ethio-jazz-brief-history-cultural-exchange/
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More on Eugee Debs:
EUGENE VICTOR DEBS (1855-1926) was one of the greatest and most articulate advocates of workers’ power to have ever lived. During the early years of the labor movement in the United States, Debs was far ahead of his times, leading the formation of the American Railway Union (ARU) and the American Socialist Party.
Debs was born in Terre Haute, Indiana, on November 5, 1855. He left home at 14 to work on the railroad and soon became interested in union activity. As president of the American Railway Union, he led a successful strike against the Great Northern Railroad in 1894. Two months later he was jailed for his role in a strike against the Chicago Pullman Palace Car Company. While in jail, Socialist and future Congressman Victor Berger talked with Debs and introduced him to the ideas of Marx and socialism. When he was released from prison, he announced that he was a Socialist.
He soon formed the Social Democratic Party, which eventually became the Socialist Party in 1901. He became their perennial presidential candidate. He ran on the Socialist ticket in 1904, 1908, 1912, and 1920 when he received his highest popular vote—about 915,000 (6%)—from within a prison cell. He had been arrested once again, this time for “sedition”; because he opposed World War I. Many Socialists were imprisoned during this time because they felt that the war was being fought for the profits of the rich, but with the blood of the poor. Debs was fortunately released in 1921.
Debs died in Elmhurst, Illinois, on October 20, 1926, but he is remembered to this day by countless labor activists from all over the political spectrum. The Eugene V. Debs Foundation works to continue his legacy into the 21st century...
To learn more about Debs and his life, read Stephen Marion Reynolds’ Biography of Eugene V. Debs for a full accounting of his life and times.
A full collection of Biographies, Critiques, and Memiors of Eugine V. Debs is located here: Biographies and Critiques of E.V. Debs
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For French speakers, you can also read more on Eugene Victor Debs here:
https://blogs.mediapart.fr/jean-louis-legalery/blog/171114/eugene-v-debs-heros-oublie-de-la-classe-ouvriere-americaine
Eugene V. Debs, héros oublié de la classe ouvrière américaine
- 17 NOV. 2014
- PAR JEAN-LOUIS LEGALERY
- BLOG : HERE, THERE AND EVERYWHERE
© The United States Library of Congress
A la fin du mois d’octobre, les Américains ont pris l’habitude de célébrations qui tiennent de la supercherie manichéenne et commerciale, hélas généreusement exportée — Halloween le 31 — et d'un puritanisme étroit et pesant à la fin du mois de novembre — Thanksgiving le 27. Pourtant, ils auraient l’occasion, le 5 novembre, de commémorer la naissance, en 1855, d’un citoyen hors du commun, Eugene Victor Debs.
(...)
Son nom de famille est français, puisque ses parents, Jean Daniel Debs et Marguerite Marie Bettrich Debs, étaient nés à Colmar puis avaient émigré, à la fin du 18ème siècle, vers le Nouveau Monde, plus précisément vers l’Indiana pour s’installer à Terre Haute, et y avaient fait fortune en créant une usine de textile et un marché à viande. Les racines françaises ne furent pas oubliées puisque leur fils fut prénommé Eugene Victor par référence à Eugène Sue et Victor Hugo.
Après avoir quitté définitivement la High School à l’âge de 14 ans en 1869, Eugene V. Debs va passer deux années aux ateliers d’entretien de la compagnie ferroviaire Vandalia jusqu’en 1871, année où il lui est proposé de devenir locomotive fireman, c’est-à-dire chauffeur de locomotive chargé d’alimenter la chaudière. Debs va rester chauffeur pendant quatre ans, après quoi il va devenir délégué d’un syndicat, Brotherhood of Locomotive Firemen, la fraternité des chauffeurs de locomotives, et, parallèlement suivre, par les cours du soir, une formation de gestion. En 1878, il est élu rédacteur associé du mensuel de la BLF, Firemen’s Magazine, et, en 1880, il est promu secrétaire général et trésorier du syndicat et rédacteur-en-chef du magazine. A la même époque il va commencer deux mandats de conseiller municipal à Terre Haute jusqu’en 1883, et, en 1884, il est élu, pour un seul mandat sous la bannière du parti démocrate, à l’assemblée territoriale de l’Indiana.
Eugene V. Debs est engagé dans la vie sociale, syndicale et politique de sa ville, de sa région et de son pays, puisqu’en 1893, au terme de tous ses mandats syndicaux et politiques, il crée l’ARU, American Railway Union, pour défendre les ouvriers non qualifiés exploités par la plupart des nouvelles compagnies ferroviaires. Mais le tournant de son engagement et de sa vie survient en 1894, avec ce que l’on appelle dans l’histoire des Etats-Unis la Pullman Strike, la grève dans la compagnie Pullman, à Chicago. Un bras de fer s’était engagé entre l’ARU, dirigé par Eugene V. Debs et l’entreprise Pullman qui avait baissé de 28% les salaires de ses ouvriers les moins qualifiés. La solidarité syndicale ne se fit pas attendre et la grève générale bloqua les liaisons ferroviaires. La situation fut surnommée la Debs’s rebellion, bien que ce dernier fut plutôt partisan de la négociation au début du conflit. Le président Groover Cleveland, prenant pour prétexte fallacieux que le courrier ne pouvait plus être acheminé, mais il s’agissait, en fait, de défendre ses amis propriétaires des grandes compagnies ferroviaires, envoya des troupes fédérales à Chicago, intervention qui fit treize morts chez les ouvriers grévistes, et fit emprisonner Debs, dans l’état voisin de l’Indiana, l’Illinois, à Woodstock, que l’on n’associait pas encore au festival de musique, pour avoir enfreint la loi. La légende Eugene V. Debs était née.
D’autant que, parallèlement, le NYT, dans un éditorial célèbre du 9 juillet 1894, avait consacré la gloire nationale de Debs en le traitant de lawbreaker at large, an enemy of the human race, hors-la-loi en liberté, ennemi de l’humanité. Sa détention, consécutive à sa condamnation pour six mois, forgea sa détermination et son engagement, d’autant qu’il se mit à lire Marx et reçut le soutien de nombreux socialistes européens. A sa sortie trouvant les positions du parti démocrate trop faibles dans le domaine social, il créa, en 1898, le SDPUS, Social Democratic Party of the United States, qui devint, deux ans plus tard, le SPUS, Socialist Party of the United States, sous les couleurs duquel il fut cinq fois candidat à l’élection présidentielle américaine, en 1900, 1904, 1908, 1912 et 1920. Lors de ces cinq campagnes présidentielles il n’obtint aucun grand électeur, néanmoins, lors de l’élection de 1920, il totalisa 913.693 voix, soit près de 6% des suffrages exprimés. Cette campagne de 1920 est d’autant plus particulière et pittoresque qu’il la conduisit depuis la prison d’Atlanta, où le président Woodrow Wilson l’avait fait emprisonner, en 1918, en invoquant l’Espionnage Actde 1917, car Debs avait fait campagne contre la participation à la Première Guerre 1914-1918.
Condamné à dix ans d’emprisonnement, Debs vit, en 1921, sa peine commuée, par le président Harding, en la durée qu’il avait déjà passée sous les verrous. A sa sortie il fut acclamé par une foule considérable, reçu ensuite à la Maison Blanche, et enfin accueilli en héros à Terre Haute où plus de 50.000 personnes l’attendaient sur le chemin de retour vers sa maison natale. En 1924, en raison de son engagement contre la guerre de 1914-1918, il fit partie de la liste restreinte des candidats au Prix Nobel de la Paix et mourut, en 1926, au sanatorium de Elmshurst, dans l’Illinois, état voisin de son Indiana natal. En 1962 sa maison à Terre Haute fut rachetée par la Debs Foundation et, en 1966, elle a fait l’objet d’une nomination fédérale officielle en tant que National Historic Landmark of the United States. Eugene V. Debs fait donc partie du patrimoine américain, mais de toute évidence les media contemporains ont beaucoup de mal à s’en souvenir.
© Clifford Berryman ** The Washington Post, 1921.
Voici ce qu’il déclarait au président du tribunal qui le jugea en 1918 :
Your honor, I have stated in this court that I am opposed to the form of our present government; that I am opposed to the social system in which we live; that I believe in the change of both but by perfectly peaceable and orderly means.
Votre honneur j’ai déclaré devant cette cour que je m’oppose à la forme de notre gouvernement actuel, je m’oppose au système social dans lequel nous vivons ; j’ai aussi déclaré que je crois au changement des deux (gouvernement et système social), mais par des moyens parfaitement pacifiques et organisés.
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