19.May
IRAQ: WAHA’S ACTION IN KURDISTAN AND
NINEVEH
In Iraq, WAHA International is committed to helping displaced people, chased away from their home by the 2014 violence linked to the rise of the Islamic State in Iraq and Syria. In different locations, WAHA has helped to reopen hospitals, to secure maternal and reproductive care, and to send high-quality medical personnel in IDP camps.
Dr Juman is a busy woman. Only a few years ago, this elegant gynaecologist was living with her husband in Arizona, in the U.S., but she decided to come back to her home country. The urge to feel helpful and to contribute to the needs of her fellow citizens, plagued again by the attacks from the Islamic State, was stronger than her crave for freedom and peace. For a while at least.
Born in Zakho, in the extreme north of the country, in Kurdistan, Juman is the oldest of a Chaldaean family of seven children. From 1915, Christian families like hers were pushed away from an area to another by the different political rulers that followed the end of the Ottoman Empire. Hers temporarily found peace in Zakho.
Though her parents were teachers and most of her siblings followed their path, Juman studied medicine at the University of Mosul, started working as a gynaecologist in 1997 and got married in Iraq. Since 2000, she has been practicing her specialty in remote villages, trying to help women with no access to hospitals. For two years, she was the only doctor responsible for Obstetrics & Gynaecology (OBGY) in Amedia.
But with the war starting in 2003 and the consequences on the society, at some point in 2007 she had to leave the country. “I lived five years in Jordan, I was working with NGOs there to help refugees, receiving up to 50 patients a day, but my husband could not find work. Then we managed to get a visa for the United States where we arrived in 2012”, says Dr Juman. “But I came back to Iraq to do my job, to help my people here. In the U.S., I could work as a general practitioner but they have so many there. I wanted to serve my country”.
After Fear, A New Beginning
Dr Juman met the WAHA International’s team in February this year. WAHA was starting a new programme in northern Iraq to help displaced families and children still in need of better healthcare facilities. WAHA opened its mission in the country after a first exploratory mission. The current situation is still pushing people to flee their home, mainly because of on going fighting between the government forces and the Islamic State (ISIS or Daesh).
WAHA’s activities in Iraq are based in Kurdistan. A team of two doctors is based in Erbil and has recently been completed by a logistical administrator and by a local field coordinator based in Duhok. The staff is working in the main clinic in the IDP camp of Qadiya to help displaced people, mainly from minorities and oppressed communities, including Yazidis.
The camp in Qadiya, which hosts more than 15.000 IDPs in 3.000 residential units, is run by the RWANGA organisation. A Primary Healthcare Unit has been open by the German NGO Malteser, with the help of the German Aid Agency (GiZ). WAHA has a reproductive healthcare unit, including a maternity in their compound. The team of doctors led by Dr Juman is bringing support to local health authorities in the form of healthcare material and personnel.
WAHA also contributed to the reopening of the Snuny Hospital, one of the main health centres in the region, with the help of the U.N. Development Programme (UNDP) and with the help of ta local charity. They later opened a fixed clinic in the Sinjar Mountains region, in Sardehsti. Most of the displaced people in this region are also Yazidis.
Dr Juman visits the patients and the younger doctors in Qadiya, Snuny and Sardehsti almost daily. In Qadiya, she is helped by another gynaecologist, Dr Drakhshan, and by a radiologist, Dr Mosaab. The medical team gives between 40 to 50 consultations per day, mainly to pregnant Yazidi women. In Snuny, Dr Reem is in charge of obstetrical care, gynaecology and deliveries four days a week. Another team is in charge from Friday to Sunday, with Dr Suzan from Dohuk and Dr Najah from Syria.
In Sardehsti, they are working with Dr Heshkal, from Zakho. The situation in the Sinjar Mountains is the most difficult one. Here, displaced people are forgotten by the state. There are very few infrastructures, and the locations are abandoned by the authorities. Sinjar City has been completely destroyed by ISIS fighters. Even teachers in the camps don’t receive any salary. “There are almost no international organisation here”, says a member of the a local charity, “it’s a precious help that WAHA brought by opening the small clinic”.
People in the region know that more fighting is to come as the international coalition promised to liberate Mosul from ISIS fighters before the end of the year. But in the meantime, displaced people and impoverished families only ask for daily survival.
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En français :
25.Mai
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En français :
25.Mai
IRAK : L'ACTION DE WAHA AU KURDISTAN ET AU NINIVE
En Irak, WAHA International est déterminée à aider les personnes déplacées, chassées de leur domicile par la violence liée à l'augmentation de l'Etat islamique en Irak et en Syrie depuis 2014. Sur différents sites, WAHA a contribué à rouvrir les hôpitaux, pour garantir des soins maternels et de la reproduction, et d'envoyer du personnel médical de haute qualité dans les camps de déplacés.
Dr Juman est une femme occupée. Il y a quelques années, cette élégante gynécologue vivait avec son mari dans l'Arizona, aux États-Unis, mais elle a décidé de revenir dans son pays d'origine. L'envie de se sentir utile et de contribuer aux besoins de ses concitoyens, en proie aux attaques de l'Etat islamique, a été plus forte que sa soif de liberté et de paix. Pendant un certain temps au moins.
Né à Zakho, dans l'extrême nord du pays, au Kurdistan, Juman est issue d'une famille chaldéenne de sept enfants. Depuis 1915, les familles chrétiennes comme la sienne ont été poussées d'une région à l'autre par les différents dirigeants politiques qui ont suivi la fin de l'Empire ottoman. La sienne trouvé temporairement la paix à Zakho.
Bien que ses parents fussent des enseignants et la plupart de ses frères et sœurs aient suivi leur chemin, Juman a étudié la médecine à l'Université de Mossoul. Elle a commencé à travailler comme un gynécologue en 1997 et s’est mariée en Irak. Depuis 2000, elle pratique sa spécialité dans des villages reculés, en essayant d'aider les femmes sans accès aux hôpitaux. Pendant deux ans, elle a été le seul médecin responsable de l'obstétrique et de gynécologie (OBGY) dans la région de Amenia.
Mais avec la guerre entamée en 2003 et les conséquences des violences sur la société, en 2007, elle a dû quitter le pays. « J'ai vécu cinq ans en Jordanie, je travaillais avec des ONG là-bas pour aider les réfugiés. Nous recevions jusqu'à 50 patients par jour. Mais mon mari ne pouvait pas trouver de travail. Ensuite, nous avons réussi à obtenir un visa pour les États-Unis, où nous sommes arrivés en 2012 », explique le Dr Juman. « Mais je suis revenue en Irak pour faire mon travail, pour aider mon peuple ici. Aux États-Unis, je pourrais travailler comme médecin généraliste, mais ils ont tant de là. Je voulais servir mon pays ».
Après la peur, l’espoir du renouveau
Dr Juman a rencontré l'équipe du WAHA International en février 2016. WAHA commençait un nouveau programme dans le nord de l'Irak pour aider les familles et les enfants déplacés ayant besoin de meilleures installations de soins de santé. WAHA a ouvert sa mission dans le pays après une première mission exploratoire. La situation actuelle pousse encore les gens à fuir leur maison, principalement en raison des combats en cours entre les forces gouvernementales, kurdes et internationales contre l'État islamique (ISIS ou Daech).
Les activités de WAHA en Irak sont basées au Kurdistan. Une équipe de deux médecins est basé à Erbil et a été récemment complétée par un administrateur logistique et par un coordinateur local de terrain basé à Duhok. Le personnel travaille dans la clinique principale du camp de Qadiya pour aider les personnes déplacées, principalement des minorités et des communautés opprimées, dont de nombreux Yézidis.
Le camp de Qadiya, qui accueille plus de 15 000 personnes déplacées dans 3 000 unités résidentielles, est géré par l'organisation RWANGA. Une unité de soins de santé primaires a été ouverte par l'ONG allemande Malteser, avec l'aide de l'Agence de coopération allemande (GIZ). WAHA dispose à côté de ce bâtiment d'une unité de soins de santé en matière de reproduction, comprenant une maternité. L'équipe de médecins dirigée par le Dr Juman apporte un soutien aux autorités sanitaires locales sous la forme de matériel et de personnel de santé.
WAHA a également contribué à la réouverture de l'hôpital Snuny, l'un des principaux centres de santé de la région, avec l'aide du Programme de développement des Nations Unies (le PNUD) et avec l'aide d'une fondation locale. WAHA a ensuite ouvert une clinique fixe dans la région des Monts Sinjar, à Sardehsti. La plupart des personnes déplacées dans cette région sont également yézidis.
Dr Juman rend visite aux patients et aux médecins de Qadiya, Snuny et Sardehsti presque tous les jours. A Qadiya, elle est aidée par une autre gynécologue, le Dr Drakhshan, et par un radiologue, Dr Mosaab. L'équipe médicale donne entre 40 à 50 consultations par jour, principalement à des femmes enceintes yézidis. A Snuny, le Dr Reem est en charge des soins obstétricaux, de la gynécologie et des accouchements, quatre jours par semaine. Une autre équipe est en charge du vendredi au dimanche.
La situation dans les montagnes de Sinjar est la plus difficile. Ici, les personnes déplacées sont oubliées par l'État. Il y a très peu d'infrastructures, et les emplacements sont abandonnés par les autorités. La ville de Sinjar a été complètement détruite par les combattants d’ISIS. Même les enseignants dans les camps ne reçoivent plus leurs salaires. « Il n'y a presque pas d'organisation internationale ici », commente un membre de la Fondation Barzani, « c’est une aide précieuse que WAHA apporte depuis l'ouverture de la petite clinique ».
Les gens de la région savent que de nouveaux combats se préparent car la coalition internationale a promis de libérer Mossoul des combattants d’ISIS avant la fin de l'année. Mais en attendant, les personnes déplacées et les familles pauvres ne demandent que la survie au quotidien.
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By Melissa Chemam
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