16/05/2013

Niger : Les réfugiés maliens se préparent aux élections


Niger : Les réfugiés maliens se préparent aux élections


Reportage pour Al Qarra, diffusé le 15 mai 2013 :

http://www.alqarra.tv/niger-les-refugies-maliens-se-preparent-aux-elections/





Al Qarra - Niamey, capitale du Niger, est devenue un des centres de gestion de la question des réfugiés maliens, notamment ce bureau, celui du chargé d’affaires du mali au Niger qui fait office d’ambassadeur du Mali dans le pays depuis la crise.
Alhamdou Ag Ilyène reçoit régulièrement ses collègues chargés d’améliorer le sort des réfugiés.
Touareg lui-même, fervent soutien de l’intégrité du Mali, il a largement contribué au soutien apporté depuis 2012 aux réfugiés…
Alhamdou Ag Ilyène, chargé d’affaire malien à Niamey
« La situation au début a été très difficile, on a vu arriver un grand flot de réfugiés, des civils mais aussi des fonctionnaires, des femmes, des enfants, des hommes, par milliers au Niger. Le pays n’était évidemment pas prêt mais a été très ouvert. Après les difficultés évidentes des débuts, les autorités nigériennes et les organisations humanitaires ont peu mettre en place les structures nécessaires pour prendre en charge de façon correcte les réfugiés ».
On compte environ 175 000 réfugiés maliens dans le Sahel, en Algérie, au Burkina Faso, enMauritanie et surtout au Niger voisin, avec ses quelque 1000 km de frontière avec le Mali.
Pour Cedou Amadou Cissé, secrétaire général des réfugiés maliens pour la région de Niamey, le Niger a été le pays le plus réactif.
Cedou Amadou Cissé, secrétaire général des réfugiés maliens pour la région de Niamey
« On a plus de 1000 km de frontières avec le Niger, donc on a vu affluer des réfugiés de Gao, Menaka, Tombouctou, de toutes les régions du Nord. Et ici, c’est le seul consulat où le chargé d’affaires avait un te dynamisme pour gérer le problème, d’où une bonne organisation ».
Malgré cette situation tendue et la poursuite de violents combats dans la région de Kidal, les autorités maliennes doivent à présent organiser l’enregistrement de ces réfugiés pour les élections, un véritable défi, alors que nombre d’entre eux souhaitent de plus voter au Mali même…
Cedou Amadou Cissé croit que le retour d’une grande partie des réfugiés est possible d’ici le mois de juin. Pour sa collègue, Lalla Wallet Ahmed, Présidente de la Commission de crise des réfugiés maliens à Niamey, c’est une priorité car nombre de Maliens veulent voter chez eux, surtout dans les régions du nord…
Lalla Wallet Ahmed, Présidente de la Commission de crise des réfugiés maliens à Niamey
« Il y a beaucoup de volontaires au retour. On lance un appel à tous ceux qui peuvent nous aider. La situation est meilleure au Nord du Mali à présent, la plupart des villes sont libérées, et le plus important est d’organiser les élections ».
Pourtant, selon les Nations Unies, environ 5 600 réfugiés maliens ont encore traversé la frontière vers le Niger début mai. Les nouveaux arrivants ont indiqué que beaucoup d’autres sont en route vers le Niger.

Par Mélissa Chemam et Christophe Obert

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