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Au lendemain de l’attaque de Garissa, le
ministre kényan de l'Intérieur a promis que le Kenya ne se laissera pas
"intimider par les terroristes". Le président somalien a aussi appelé
à s'unir contre la violence terroriste.
L'attaque et prise d’otage à l'université
de Garissa dans l’est du pays menée par les islamistes somaliens shebab a fait
147 morts et 79 blessé parmi les étudiants.
Après des heures d’incertitude, le drame
s’est terminé par un assaut final des forces de l’ordre déployées en masse dans
la ville.
L’heure est à présent à la mobilisation
contre le terrorisme et aux condamnations unanimes, au sein de la classe
politique kenyane tout comme dans les pays partenaires du Kenya.
Melissa Chemam
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Un militaire kényan devant l’université de Garissa, où une attaque des shebabs somaliens à fait presque 150 morts, le 2 avril 2015.AFP PHOTO / CARL DE SOUZA
Le ministre kényan de l'Intérieur Joseph
Nkaissery s’est exprimé ce matin devant des journalistes à Garissa, promettant
que "le gouvernement kényan ne se laissera pas intimider par les
terroristes qui ont choisi de tuer des innocents pour humilier le gouvernement ».
Le gouvernement se dit déterminé à
combattre les terroristes et confiant dans la capacité du pays à "gagner
cette guerre contre (ses) ennemis".
Selon les équipes de secouristes et des
forces de sécurité encore présents sur place, des corps étaient toujours
éparpillés ce matin sur le campus. Les secours sont encore en train de les
collecter et les forces de l’ordre vérifient que les lieux ne présentaient plus
de danger.
Le ministre de l'Intérieur a précisé
qu’elles continuaient de "nettoyer l'université pour s'assurer que les
étudiants pouvaient revenir en toute sécurité récupérer leurs documents et
autres affaires personnelles".
Dix bus ont été mis en place pour
transporter les étudiants survivants traumatisés vers leurs villes d'origine,
ainsi que 4 hélicoptères. Garissa accueillant des étudiants de tout le pays.
Le président somalien Hassan Sheikh
Mohamud a également déclaré ce matin que la Somalie et le Kenya doivent renforcer leur
coopération sécuritaire, en présentant ses condoléances aux Kenyans.
Sur l'attaque même, on sait désormais que
les assaillants s'exprimaient en swahili, et ont tiré froidement sur des
étudiants dès le début de l'assaut.
Ils ont invoqué l'implication des soldats
kenyans au sein de l'AMISOM luttant contre les shebabs en Somalie comme raison
de leur lutte.
Les forces de l'ordre recherche
maintenant les coupables...
Le ministre de l'Intérieur,
Joseph Nkaissery, avait désigné hier Mohamed Kuno, un ancien professeur de
Garissa, comme commanditaire de la prise d'otage, offrant une récompense de 20
mio de schillings pour son arrestation (env. 200.000 euros).
Cet homme est en fuite depuis décembre 2014.
Il avait déjà été identifié comme
commandant shebab lors d'une attaque dans la ville de Mandera l'an dernier,
dans la même région.
On sait qu'il a été enseignant dans un
lycée de Garissa et qu'il avait rejoint
les islamistes des tribunaux islamiques, probablement en 2007/8 dont sont issus
les shebabs.
Les shebab somaliens désormais affilié à
al-Qaïda ont attaqué hier à l'aube l'université de Garissa, affirmant séparer
les étudiants musulmans des non musulmans.
Rappel des faits
50 étudiants ont ainsi été libérés dès le
début de la prise d’otage, pendant que d’autres étaient abattus ou retenu en
otage.
L'université de Garissa compte plus de
800 étudiants, dont plusieurs centaines hébergés sur ce campus. Ils ont été
réveillés par les islamistes hier matin vers 5h30 heure locale. Et c’est la
premier fois que les shebabs s’en prennent ainsi à des étudiants, même s’ils
visent depuis plus d’un an de plus en plus les civils.
A la fin de la journée, quatre
assaillants ont fait sauter les ceintures d'explosifs qu'ils portaient.
Cette tuerie devient ainsi la plus
meurtrière au Kenya depuis l'attentat contre l'ambassade américaine de Nairobi
perpétrée en 1998 par Al-Qaïda, qui avait fait 213 morts.
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