On l’a
appris ce jeudi matin, le journaliste et militant anticolonialiste et
communiste, Henri Alleg, est décédé mercredi à Paris.
Il fut
l'un des premiers à dénoncer la pratique de la torture en Algérie par l'armée
française, et pour tous reste l'auteur du livre "La Question ", d’abord
interdit puis publié en 1958, aux
éditions de Minuit.
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Henri Alleg est né Harry
Salem à Londres le 20 juillet 1921, de parents
juifs russo-polonais. Britannique par sa naissance, il devient français quand
sa famille s'installe au nord de Paris, puis algérien par adoption après
l'indépendance de 1962.
C’est pendant la Guerre d’Algérie, embarqué
dans la clandestinité, qu’il choisit son pseudonyme sous lequel il fut connu
toute sa vie.
Il débarque à Alger
pour la première fois en octobre 1939, où il s’installe et devient militant communiste. Une position qui
guidera toute sa vie.
Devenu journaliste
en 1950, et directeur du
quotidien Alger républicain
en 51 où il publie Albert Camus et Kateb Yacine, Alleg découvre la pratique coloniale de
torture dans les commissariats et les gendarmeries, exercée même sur de simples
délinquants. Suite aux débuts de ce que l’on nomme alors les événements
d’Algérie en novembre 1954, son journal est interdit dès 1955. Il entre alors
dans la clandestinité puis rejoint le Parti communiste algérien, toute en
continuant à envoyer des articles en France publiés dans L’Humanité.
Arrêté en 1957, il est lui-même victime de tortures, qu’il relate dans
son livre totem « La
Question », écrit durant son séjour à la Prison civile d’Alger.
Le livre témoignage est publié en
France aux Éditions de Minuit ; il est immédiatement interdit en mars
1958. C’est Nils Andersson qui le réédite en Suisse, quatorze jours après
l'interdiction. Transféré en France, il parvient ensuite à s’échapper vers la Tchécoslovaquie.
Il est considéré comme le premier à
avoir révélé la pratique durant la
Guerre d’Algérie. Après l’indépendance, il retourne en
Algérie et participe à la renaissance du journal Alger républicain.
Il
rentre définitivement en France en 1965 quand une nouvelle interdiction d'Alger républicain en 1965, sous la présidence de
Boumediene cette-fois, provoque son départ.
Tout le reste de sa vie, il continue à militer
pour la "pour la reconnaissance par l'Etat
français de la torture" ainsi que la cause marxiste. Une
longue vie : Il s’est éteint ce mercredi - trois jours avant son 92e
anniversaire.
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Ecoutez mon entretien avec le cinéaste Laurent Heynemann revient sur la vie d'Henri Alleg sur RFI :
https://soundcloud.com/melissa-chemam/alleg-itw-heynemann
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Ecoutez mon entretien avec le cinéaste Laurent Heynemann revient sur la vie d'Henri Alleg sur RFI :
https://soundcloud.com/melissa-chemam/alleg-itw-heynemann
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ReplyDeleteI like u!
K
You do? Thanks K.
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