La Compagnie nationale libyenne de pétrole, la NOC, a décrété l'état de force majeure dans les principaux terminaux pétroliers ce mercredi.
les terminaux sont bloqués par des hommes armés, accusés par le gouvernement de vouloir détourner le brut.
La situation devient très difficile pour les exportations libyennes qui sont ralenties de moitié.
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Selon la compagnie nationale libyenne de pétrole, la NOC, c'est "en raison des protestations de certains gardes des installations pétrolières provoquant la fermeture des principaux terminaux" qu'elle a décidé de "déclarer l'état de force majeure dans ces ports".
Les ports de Zueitina, Ras Lanouf, al-Sedra, et Brega (est) sont en effet bloqués.
Et la compagnie est désormais dans l'incapacité d'honorer ses engagements.
La marine libyenne a menacé mardi d'arraisonner tout navire pétrolier n'ayant pas de contrat avec la NOC, seule habilitée à autoriser l'exportation du brut.
La force majeure permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non respect des contrats de livraison de pétrole, si elle invoque des circonstances exceptionnelles.
Les raisons du blocage sont à la fois techniques et politiques, selon le spécialiste de l'économie libyenne, William Lawrence.
Le gouvernement est en conflit ouvert avec un groupe de gardes des installations pétrolières qu'il accuse de chercher à détourner du brut.
Les autorités menacent depuis le 15 août de faire usage de la force pour empêcher toute vente de
pétrole qui ne passerait pas par les circuits officiels.
De leur côté, les gardes réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
Ils accusent aussi les autorités de corruption - selon eux, elles vendraient le brut sans quantifier les cargaisons exportées...
En conséquence, la production a drastiquement baissé, passant de 1.2 millions de baril par jour à 600.000.
La production moyenne, hors période de conflit, était de de 1,5 à 1,6 million b/j.
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