Au Zimbabwe, alors que l'intronisation du président sortant approche - elle doit avoir lieu 14 jours après la proclamation officielle des résultats - le MDC s'apprête à déposer son dossier de recours devant la cour constitutionnelle ce vendredi.
Malgré tout, les chances du parti d'aboutir à la reconnaissance de fraudes semblent bien minces.
Et de nombreux analystes zimbabwéens prédisent déjà le déclin du parti d'opposition, qui voit s'achever le partage de pouvoir avec la ZANU-PF au sein du gouvernement et perd une grande part de ses sièges électifs.
Selon Jeffrey Smith, chercheur sur le Zimbabwe au Centre Robert Kennedy à Washington, le paysage politique zimbabwéen va désormais devoir se refonder après ce scrutin :
"Le parti part d'assez haut, depuis les dernières élections et les développements de 2008 et 2009.
Beaucoup soulignent que le MDC et le premier ministre Tsvangirai n'ont pas été à la hauteur des attentes de leurs électeurs. Ils n'ont pas gouverné aussi bien que certains l'espéraient.
On reconnaît qu'ils ont apporté des changements positifs mais on leur reproche de ne pas avoir su capitaliser ces efforts, de les faire connaître à un niveau suffisant face à la ZANU-PF.
Le MDC contrôlait la plupart des ministères sociaux, dont l'Education, et aussi celui des Finances, et cela ne lui a pas profité, pourtant il a amélioré les hôpitaux et le système éducatif, et redressé l'économie.
Je n'irai pas jusqu'à dire que le MDC est fini mais il va devoir passer par un fort renouvellement de ses dirigeants."
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