Le gouvernement tunisien a accusé mardi le mouvement jihadiste Ansar Ashariaa, longtemps toléré, de liens avec Al-Qaïda et d'être responsable des actes de "terrorisme" qui déstabilisent le pays depuis la révolution de janvier 2011, notamment les assassinats d'opposants.
Ce mouvement "est responsable des assassinats de Chokri Belaïd et du député Mohamed Brahmi ainsi que de membre de la police et de l'armée nationale", selon Ali Larayedh, le Premier ministre issu d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, qui n'a toutefois détaillé les preuves :
"Ce mouvement non autorisé, Ansar Ashariaa, est impliqué dans les opérations terroristes qui ont eu lieu en Tunisie. Il est donc responsable de l'assassinat de plusieurs de nos personnalités politiques ainsi que de martyrs de la police et de l'armée nationale. Il est aussi responsable d'un réseau de stockage d'armes, de la planification d'assassinats et d'attaques contre des postes des forces de sécurité et de l'armée. Nous avons aussi déterminé que la structure de cette organisation est de type militaire. Après avoir réuni les responsables de la sécurité, nous avons donc décidé de classer Ansar Ashariaa comme organisation terroriste".
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