15/07/2014

NIGERIA : arrestation d'un leader de Boko Haram, mais rapport alarmant d'HRW

Au Nigéria, la police a annoncé une arrestation qu'elle juge cruciale, celle d'un commandant de Boko Haram
Surnommé le "boucher en chef", Mohammed Zakari, a été arrêté au cours d'une opération contre un des camps du groupe islamiste armé dans le Nord-Est. L'opération a eu lieu samedi. Mais l'annocen intervient alors que Human Rights Watch publie un rapport sur l'explosion des actions de Boko Haram depuis 2014 et l'incapacité des autorités nigérianes à les juguler. 

Les détails avec Mélissa Chemam.

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Mohammed Zakari, 30 ans, a été arrêté lors d'une opération contre Boko Haram dans la forêt de Balmo, au coeur de l'Etat de Bauchi. Il a été trouvé "suite à un assaut majeur des forces de l'ordre contre les activités du groupe" samedi dernier, selon la police, qui l'accuse d'avoir participé "au massacre récent de sept personnes, dont des femmes et des enfants".

Le porte-parole du Ministère de l'Intérieur, George Obu, rapporte ces détails :
arrêté vers 14h heure locale, Mohammed Zakari serait susceptible de faire avancer les enquêtes de la police sur les attaques récentes et peut-être même sur l'enlèvement des jeunes filles de Chibok.

Selon la police nigériane, la forêt de Balmo est une des bases opérationnelles important du groupe extrémiste, de laquelle il mène ses attaques sanglantes dans tout le le Nord-Est du pays, l'Etat de Bauchi étant un de ceux qui a été le plus durement touché par l'insurrection.

Groupe très fracturé, avec des cellules autonomes, qui ont sûrement leurs propres chefs, Boko Haram n'a pour l'instant pas pu être refréné. Au contraire, depuis la mise en place de l'Etat d'urgence dans trois Etats du nord-est par l'armée, les actions de la secte se sont multipliées.

Selon l'ONG HRW, 2053 personnes sont mortes dans ses attaques depuis le début de l'année 2014, au cours de 95 attaques, un chiffre alarmant, dont certains crimes qualifiables de crimes contre l'humanité. Par ailleurs, la réponse des autorités a engendré des exactions sur la population civile, par des éléments de l'armée, affirme HRW, des accusations relayées par de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme.

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Analyse : "une annonce symbolique"

Ce genre d'annonce a avant tout une portée symbolique, selon Pauline Guibbaud, chercheuse pour le GRIP - le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité à Bruxelles, sur l'Afrique de l'ouest, auteur d'un livre sur Boko Haram...

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A écouter sur Rfi et Rfi.fr

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- See more at: http://www.grip.org/fr/node/1#sthash.6pUfAnv0.dpuf


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Human Right Watch a donc publié ce mardi un rapport dévoilant des chiffres alarmants de victimes de Boko Haram :

2053 personnes sont mortes dans des attaques de la secte islamiste au Nigéria depuis le début de l'année 2014, au cours de 95 attaques. Ces chiffres sont annoncés après plusieurs travail d'enquête de Human Rights Watch et d'analyses de rapport de médias et d'ONG de défense des droits de l'homme.

Selon Corinne Dufka, analyste pour l'ONG HRW qui a réalisé ce rapport, les crimes commis par Boko Haram peuvent être qualifiés de crime de guerre et crimes contre l'humanité:

Par ailleurs, la réponse des autorités a engendré des exactions sur la population civile, par des élements de l'armée, affirme HRW, des accusations relayées par de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme.

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Le rapport ici (en anglais) :

http://www.hrw.org/news/2014/07/15/nigeria-boko-haram-kills-2053-civilians-6-months


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