23/07/2014

Nigéria : l'espoir enfin pour les familles de Chibok...?



 Le président nigérian Goodluck Jonathan a enfin reçu les familles des jeunes filles enlevées par Boko Haram à Chibok, la rencontre a eu lieu hier en milieu de journée. 
Les lycéennes ont été enlevées dans cette ville du le nord-est du pays il y a exactement 100 jours ce mercredi. 
Plusieurs rencontres avec le président avait été annoncées puis annulées provoquant la colère des familles. 

Nigeria: Goodluck Jonathan rencontre les parents des filles enlevées

mediaLe président nigérian Goodluck Jonathan, lors d'une conférence de presse sur l'enlèvement des élèves par le groupe terroriste Boko Haram, le 9 mai 2014.REUTERS/Afolabi Sotunde/Files

Rotimi Olawale est l'un des porte-parole du mouvement Bring Back Our Girls ; il relate d'abord la satisfaction des familles, pour qui finalement mieux vaut tard que jamais, mais si l'engagement du Président reste à démontrer concrètement :

 "Le président a promis qu'il ferait tout ce qu'il peut pour assurer la sécurité des filles, il a aussi promis de revoir les membres de la communauté dès qu'elles seront de retour. Et mieux vaut tard que jamais pour nous, nous avons dit depuis le début que ce qui comptait pour nous était que le Président reçoive les familles ou leur rende visite, cela est arrivée 99 jours après l'enlèvement, mais c'est mieux que rien. 

Quand nous avons commencé notre campagne, deux semaines après l'enlèvement, nous n'avions aucune information de la part du gouvernement, le Président ne s'était alors même pas exprimé sur le sujet et ce n'était vraiment pas la priorité du gouvenement. Maintenant nous avons réussi à recueillir l'attention au niveau national et à mener une campagne mondiale, et nous savons que le problème est devenu une priorité du gouvernement, même s'il ne partage pas toutes les informations qu'il a à sa disposition, les choses se sont améliorées. Mais je ne peux pas garantir qu'il fait de son mieux pour que les filles soient enfin libérées".

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Rotimi Olawale, porte-parole du Mouvement "Bring Back Our Girl" au Nigéria,
joint par Mélissa Chemam pour RFI

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