14/07/2014

Nigéria : La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai aux chevets de "Bring Back Our Girls"


Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise qui a survécu à une blessure par balle à la tête infligée par les Talibans dans son pays, devenue depuis militante pour les droits des jeunes filles à l’éducation, est au Nigéria. Elle a rencontré les familles des jeunes filles retenues par la secte Boko Haram depuis trois mois jour pour jour, les autorités et des militants pour le droit à la scolarisation. Les Nations-Unies ont déclaré le jour de son anniversaire, le 12 juillet, « Malala Day » en son honneur, et celui de son combat pour la scolarisation des filles.

Mélissa Chemam pour RFI
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« Nous sommes venus exprimer notre solidarité avec vous, nous sommes avec vous, nous impliquons dans votre campagne, Bring Back Our Girls, pour que nos filles reviennent, car je vois ces filles comme des sœurs, elles sont mes sœurs », Malala Yousafzai.

Malala Yousafzai a fêté ainsi ses 17 ans non chez elle au Pakistan mais au Nigéria. Depuis samedi, elle rencontre des familles de Chibok dont les filles ont été enlevées il y a exactement trois mois.

La rencontre, filmée et diffusée sur de nombreuses télévisions du monde, a été émouvante, pour les parents des jeunes Nigérianes tout comme pour le père de Malala, qui l’accompagne. Beaucoup de parents lui ont confirmé n’avoir aucune nouvelle de leur fille, et n’avoir vu aucun renfort de police et de l’armée à Chibok, une rencontre qui compte beaucoup pour Malala :

Malala Yousafzai : « avant de venir, j’avais entendu l’histoire des filles kidnappées, c’était sur Twitter, c’était partout. Mais je ne savais pas vraiment ce que ressentaient les parents. En venant ici, en les rencontrant, je les ai tous vu pleurer, j’ai eu envie de pleurer et mon père a pleuré aussi…
Mon principal espoir est que ma voix ait un impact et  qu’elle parle au Président pour qu’il agisse pour la libération des filles ».

Reçue par le Président nigérian, Goodluck Jonathan, à Abuja, Malala a souligné le lien entre le manque d’éducation et la violence politique. Selon elle, le président nigérian a promis que les 219 filles encore détenues par Boko Haram seraient bientôt « de retour », tout en reconnaissant que leur situation est trop compliquée pour organiser une opération militaire de libération. Malala, elle, a promis de ne pas oublier leur cause.

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Les photos prises par le porte-parole du Président nigérian Goodluck Jonathan, Reuben Abati/
http://instagram.com/p/qb623LQIVI/?modal=true

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NIGERIABOKO HARAM

L'inquiétude des proches des lycéennes enlevées par Boko Haram

mediaUne manifestation à Lagos pour demander le retour des adolescentes enlevées, le 5 mai 2014.REUTERS/Akintunde Akinleye
Il y a trois mois, près de 200 lycéennes étaient enlevées dans l'État du Borno, au Nigeria, par Boko Haram. Le président Goodluck Jonathan a annoncé la création d’un fonds d’aide aux victimes du mouvement islamiste, et l'envoi de troupes supplémentaires dans la région de Borno. Mais ces mesures ne suffisent pas à rassurer les proches des lycéennes enlevées.
Alors que les familles désespèrent de voir revenir leurs filles enlevées par Boko Haram, le président Goodluck Jonathan a annoncé la création d’un fonds d’aide aux victimes de la secte islamiste. Ce fonds fait partie de la « Presidential Initiative in the North East », l’Initiative présidentielle pour le nord-est du Nigeria.
Le président et le parti au pouvoir semblent multiplier les déclarations pour contrer les critiques et reproches d’inaction face à Boko Haram. Mais ces efforts ne suffisent pas à persuader l’opinion que les filles vont enfin être libérées.
Angus est l'oncle par alliance de l’une de ces jeunes femmes. Il témoigne sur RFI.
Nos filles sont toujours entre les mains des insurgés. Nous n'avons pas vu la moindre preuve tangible que le gouvernement agit concrètement pour les sauver.
L'inquiétude de l'oncle de l'une des jeunes femmes enlevées par Boko Haram au Nigeria - joint par Melissa Chemam14/07/2014Écouter


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