21/07/2014

Reprise des combats au Soudan du Sud :


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SOUDAN DU SUD

Soudan du Sud: les rebelles de Riek Machar brisent le cessez-le-feu

mediaUn rebelle sud-soudanais près de son arme, le 15 février 2014.REUTERS/Goran Tomasevic
Le cessez-le-feu au Soudan du Sud a été rompu dimanche : les rebelles sud-soudanais de Riek Machar ont lancé une nouvelle offensive dans le nord-est du pays, dénoncée par l'ONU comme une « claire violation » de l'accord signé le 9 mai dernier. Selon les Nations unies, il s'agit de la « plus grave reprise des hostilités » depuis deux mois.
Les forces du chef rebelle Riek Machar ont annoncé avoir repris dans la matinée de dimanche la localité de Nasir, dans l'Etat du Haut-Nil, leur ancien quartier général. Une ville située à environ 500 km au nord de la capitale Juba, près de la frontière éthiopienne. L'armée régulière sud-soudanaise s'était emparée de Nasir en mai.
Mais le porte-parole de l'armée gouvernementale, Philip Aguer, a rapporté dimanche que les combats avaient repris à Nasir et étaient toujours en cours en fin d'après-midi. Ils accusent les rebelles d'être à l'origine des combats et d'enrôler de force des civils pour qu'ils combattent à leurs côtés.
La guerre civile au Soudan du Sud dure depuis décembre 2013, mais les combats avaient baissé d'intensité depuis mai, la saison des pluies rendant les routes impraticables. Les mouvements de troupes et de matériel s'en sont trouvés limités.
« Légitime défense », pour le camp de Machar
La Minuss, la mission de l'ONU au Soudan du Sud a confirmé que l'offensive a été lancée par les rebelles. Son directeur par intérim rapporte que les groupes armés sont composés essentiellement de jeunes et de déserteurs de l'armée nationale, la SPLA.
Le porte-parole du camp des rebelles de Riek Machar, a répondu que ses forces ont agi en « état de légitime défense », après plusieurs tentatives de l'armée pour arrêter un de leurs chef.
Cette attaque est intervenue alors que les deux parties étaient en passe de reprendre des pourparlers de paix à Addis Abeba, suspendus depuis des semaines. L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation est-africaine médiatrice dans le conflit, avait de plus envoyé des observateurs chargés de vérifier la cessation des hostilités...
Depuis décembre, ces combats répétés, dans plusieurs Etats du pays, ont faits des dizaines de milliers de morts et un million et demi de déplacés.

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