01/07/2014

Nigéria : cycle de violence dans l'Etat du Borno


 Plus de 50 morts, c’est le premier bilan des attaques qui ont été lancées contre plusieurs églises de villages de l’Etat du Borno au Nigéria, hier dimanche, à l’extrême nord-est du pays. Une autorité officielle de l’Etat a communiqué ce bilan ce lundi vers midi, heure locale. 57 morts selon la Croix Rouge locale dans ces 4 villages qui se trouvent à quelques km de la ville de Chibok, où des combattants de la secte islamiste Boko Haram ont enlevé plus de 200 jeunes filles en avril dernier. Les djihadistes sont suspectés.
Les habitants des villages attaqués continuent de retrouver des corps de victimes, selon la croix rouge.

Précisions de Mélissa Chemam

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Les attaques ont débuté pendant les messes dans les villages de Kwada, Ngurojina, Karagau et Kautikari, autour de Chibok.
Des hommes lourdement armés ont attaqué ces lieux de culte en moto, lançant des grenades et tirant sur les fidèles pendant le culte et sur ceux qui ont pris la fuite.
Selon l’évêque de Maiduguri, les églises attaquées sont évangéliques, et toute la communauté chrétienne se mobilise pour venir en aide aux aux blessés et aux familles des victimes.

Des témoins rapportent que les attaquants ont mis le feu à plusieurs maisons ; d’autres que l’armée n’est pas intervenue, des soldats seraient même partis se réfugier en forêt pour se protéger.

Témoin : "les combattants de Boko Haram sont partout; il ont mis le feu à nos maisons, à nos fermes, tout peut être brûlé. La plupart des gens ont fui, nous ne savons pas quand cela va finir et quand les gens pourront rentrer chez eux. Et ils n'ont pas de nourriture, ni nulle part où revenir".

Selon le Sénateur local, Ndume Mohammed Ali, les autorités ne cessent d’appeler le gouvernement à renforcer la sécurité dans la région, officiellement placé sous état d’urgence depuis mai 2013 :

 "Les villages sont isolés et nous n’avons qu’un seul poste de police dans la région, le siège du gouvernement local, qui est à plusieurs km de la zone des attaques. Dans la plupart des cas d’attaques, avant que les forces de sécurité ne se mobilisent et n’arrivent sur place, on se rend compte que leur intervention arrive trop tard".

La police de l’Etat du Borno n’a pas donné plus de détails sur un éventuel renforcement des mesures de sécurité.


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