10/07/2014

Soudan : Meriam Ibrahim toujours réfugiée à l'ambassade des Etats-Unis


SOUDAN - SOUDAN DU SUD - ETATS-UNIS - RELIGION

Soudan: Meriam Ibrahim reste réfugiée à l’ambassade américaine

mediaMeriam Ibrahim et son mari.Reuters

Au Soudan, une décision était attendue sur l'éventuel abandon des charges d'usage de faux contre la Soudanaise chrétienne Meriam Ibrahim réfugiée à l'ambassade des Etats-Unis. Le procureur devait s'exprimer mercredi, mais n'a finalement pas commenté la situation ; le juge devant statuer mardi ne s'était pas présenté... Si ces charges étaient abandonnées, elle et sa famille pourraient enfin quitter le Soudan. En attendant, elle reste coincée à l'Ambassade... 

Mélissa Chemam pour RFI
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Selon l'Ambassade américaine à Khartoum, le départ de Meriam Ibrahim et sa famille aurait dû être réglé en quelques jours après son arrivée dans les locaux... Ces déclarations remontent à fin juin. Depuis, rien ne semble réglé.

Meriam Ibrahim 27 ans, reste recluse au sein de l'ambassade, avec son mari Daniel, pourtant citoyen américain et sud-soudanais, et leurs deux enfants, dont Maya, la fille dont elle a accouché en prison mi-juin, les jambes enchaînées...

Sa condamnation à mort pour apostasie a pourtant été annulée par la Cour d'appel le 23 juin dernier.
Elle a malgré tout été arrêtée à l'aéroport de Khartoum le 24 juin, alors qu'ils s'apprêtaient à partir pour les Etats-Unis.

Les autorités aéroportuaires lui reprochaient de vouloir voyager avec un document sud-soudanais, ce que le droit permet en théorie car il s'agit de la nationalité de son mari.

Et depuis, elle a été la cible d'une nouvelle procédure devant la justice lancée par des personnes affirmant être membres de sa famille, le 1er juillet.

Ces personnes, de confession musulmane veulent prouver leur lien de parenté avec elle et étaient à l'origine de la première plainte en 2013 qui a abouti à sa condamnation à mort pour apostasie le 15 mai dernier.

Plusieurs groupes de défense des droits de l'homme les considèrent en danger au Soudan.

Joint ce mercredi, son avocat dit n'avoir toujours aucune date précise concernant une éventuelle décision de justice qui permettrait le départ de la famille. Selon lui, l'ambassade américaine discute avec le gouvernement soudanais, mais cela pourrait prendre du temps.

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