Le président de la transition, Michel Djotodia, a promis l'intégration de 20 000 combattants de l'ex-rébellion Séléka dans la nouvelle armée centrafricaine.
Officiellement, 12 000 combattants auraient rejoint les rangs et 8000 seraient encore attendus.
Des chiffres pour le moment invérifiable, tant les autorités contrôlent pas ce processus.
La nouvelle armée de la Rép. centrafricaine devrait donc à terme être composée essentiellement d'anciens combattants de la Séléka selon les nouvelles autorités.
Mais dans les faits, les 8000 H des FACA, l'armée républicaine de l'ancien président, notamment les gardes présidentiels font toujours partie de cette armée.
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Selon les correspondants sur place, les FACA sont les seuls militaires à être encore payés.
Paradoxalement, ils ne combattent pas, constate-t-on sur place...
Sur les 8000 hommes de l'ancienne armée, plusieurs centaines auraient refusé de rejoindre la nouvelle armée, clamant leur fidélité au président déchu, François Bozizé.
Nombres d'entre eux errent donc dans Bangui en civils, ne combattent plus, ou se sont réfugiés en brousse pour continuer à exercer leur pouvoir.
De plus, les quelque 20 000 éléments issus de la rebellion Séléka ont - malgré les ordres - peur d'associer ces anciens FACA.
Une armée nouvelle mais incontrôlable
Cependant, une armée reposant sur les combattants de l'ex-Séléka est pour l'instant incontrôlable.
Selon des sources militaires internationales en poste dans le pays, l'essentiel de ses combattants agissent dans leur propre intérêt, en bandes hétéroclites menées par des chefs et sous-chefs loin de défendre les intérêts de la sécurité générale...
Le pouvoir de transition est donc censé mettre en place des stages de remises à niveau, avec l'aide des coopérations occidentales.
Mais le limogeage de l'ancien chef d'Etat-major lundi, le général Jean-Pierre Dollé-Waya, prouve que cette étape n'a pas encore pu être mise en place.
Il faut dire que la tâche est délicate, les anciens rebelles ne parlant pas tous les mêmes langues, et ayant des objectifs très hétéroclites, certains ne vivant plus que de pillages et de revente d'armes.
Malgré les dires des autorités, personne n'est en mesure de dire officiellement combien de combattants de m'ex-Séléka ont désormais intégré la nouvelle armée.
En conclusion, les connaisseurs des questions militaires dans le pays n'hésitent pas à dire que la nouvelle armée n'existe pas encore et que seule Bangui est contrôlée... à 90%.
Le reste du pays reste livré à des "seigneurs de guerre".
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