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http://toutelaculture.com/spectacles/performance/house-of-the-holy-afro-sacree-afrique-du-sud/
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http://toutelaculture.com/spectacles/performance/house-of-the-holy-afro-sacree-afrique-du-sud/
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Sacrée Afrique du Sud
Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris et de
la Saison culturelle sud-africaine en France, le metteur en scène Brett Bailey
a conçu un spectacle entre sons et lumières, danse et délire mystique, pour le
plus grand plaisir d’un public de tout âge, conquis dès le premier soir. ‘House
of the Holy Afro’ rend hommage non seulement à la culture populaire
sud-africaine mais aussi à la ‘musique noire’ en général, aux sons des percussions
tonitruantes et aux rythmes des danses les plus échevelées. Encore deux soirs
au 104, Paris 19ème.
Accueilli par un
rideau doré et une boule à facette, le public va devoir déborder les chaises,
en nombre bien insuffisant. Au fond du théâtre du CENTQUATRE, un bar se fait
discret, entre les deux rangées de sièges, le parterre ressemble à celui d’un
concert. C’est à ne pas s’y tromper. Lorsque la mystérieuse musique teintée de
sons d’oiseaux en pleine nature s’estompe, le rideau s’ouvre et fait place à
deux trios de danseurs aux looks tribaux : des hommes parés aux atours des
abeilles, des femmes en pagnes colorés. Le caractère paisible de l’entrée en
matière est ensuite rompu par l’irruption d’un personnage-précheur, chanteur
mystique et messianique à la voix tonitruante, entouré de trois danseuses
endiablées…
Rapidement la
question se pose : sommes-nous dans un temple promettant le paradis ou
dans un enfer aux goût de night-club ? Bien sûr, les deux, l’un puis
l’autre, l’un et l’autre. Dans cette odyssée de la musique noire et
sud-africaine, Brett Bailey et la chorégraphe Natalie Fisher ont mélangée sacré
et profane, religion et musique. Oui le leader du groupe aux chaines en or qui
brillent est un peu gourou. Et oui, les prières ont besoin de rythme,
semblent-ils déclarer.
Le spectacle joue
avec subtilité de toutes ses ambiances et emporte franchement très rapidement
l’adhésion de ce public parisien pourtant un peu BCBG. Dans une succession de
chorégraphies chantées défileront alors masques rituels, danses chamaniques,
rythmes hip hop, sorciers, danseurs, percussionnistes, citations et hommages
divers à ceux qui ont fait la culture ‘Afro’ : du Michael Jackson des
années Jackson Five à Superfly, en passant par Jomo Kenyatta (le premier
président du Kenya indépendant), Shaft, Miriam Makeba et bien sur… Nelson
Mandela.
La « Maison
sur Saint Afro » vit et pulse avec une force haute en couleurs, réveille
et rend scéniquement ses lettres de noblesse postcoloniale à la nation
arc-en-ciel. Belle performance.
Mélissa Chemam
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Infos :
Scénographie :
Brett Bailey. Chorégraphie : Natalie Fisher. Avec : Odidiva.
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