Et puis la semaine théâtrale commencera aux Bouffes du Nord - ma seconde maison - ce mercredi, après le magnifique et poétique "Todo El Cielo Sobre la Tierra" au Théâtre de l'Odéon hier - aux Bouffes du Nord, donc, avec :
SPECTACLES - du 04 décembre 2013 au 21 décembre 2013
Mon traître
D'après Mon traître et Retour à Killybegs de Sorj Chalandon
Mise en scène Emmanuel Meirieu
Un spectacle lyrique et tenu sur une guerre de l’ombre, cruelle, sale qui vient rendre hommage à l’Irlande du Nord et à son peuple meurtri. Un spectacle pour tous ceux qui un jour ont aimé un traître.
" Un jour, Emmanuel Meirieu m’a dit qu’il souhaitait adapter deux de mes romans au théâtre, réunis en une seule pièce qui s’appellerait Mon traître. Il m’a expliqué que les mots silencieux de ces pages pouvaient être chuchotés ou hurlés. Il en avait la conviction. Et je lui ai dit oui. De ce metteur en scène, je connaissais l’adaptation du roman de Russel Banks, De beaux lendemains et aussi celle du livre de Joe Connelly, Bringing out the dead. À chaque fois, des êtres se racontent, comme seuls en scène et à tout jamais. Chez Banks, quatre témoins pleurent les enfants d’un car scolaire accidenté. Chez Connelly, deux ambulanciers de New-York sont peu à peu hantés par ceux qu’ils n’ont pu sauver. Meirieu a fait des choix dans ces textes. Il en a fait aussi dans les miens. Coupes franches, disparitions de répliques, de personnages, le théâtre est une autre aventure. Et je lui ai dit oui. Oui à la fusion des deux livres, oui aux allers-retours, oui aux chapitres manquants et aux regards en plus. Cette fois, après la neige de Banks et la nuit de Connelly, c’est une histoire d’Irlande qu’Emmanuel Meirieu nous raconte. L’histoire d’un traître et d’un trahi. Mais je lui ai demandé une faveur : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien savoir à l’avance. N’intervenir à aucun moment de son travail. Faisant cela, je lui offrais Mon traître en partage. Je lui proposais de faire sienne cette douleur intime. Et je me réfugiais dans le rôle du spectateur, celui que l’obscurité protège. Et j’ai bien fait. J’ai assisté à une représentation de la pièce d’Emmanuel Meirieu. C’était en avril dernier, à Lausanne. Et j’ai été saisi. J’ai vu Antoine le trahi et Tyrone le traître prendre vie sous la pluie. J’ai regardé l’ombre de Jack, fils de Tyrone, écouté sa voix exiger de son père mort qu’il se relève. J’ai entendu des mots d’encre et de papier transformés en orage. Je ne m’attendais pas à une telle puissance. À une telle force. À cette « terrible beauté ». Et j’ai pleuré, comme les autres, dans l’obscurité qui me protégeait. "
Sorj Chalandon
"Une intensité émotionnelle exceptionnelle." Fabienne Darge, Le Monde
Mon traître forme un diptyque avec De beaux lendemains, présenté aux Bouffes du Nord en juin 2011. Deuil impossible des quatorze enfants tués dans un accident de bus scolaire. Deuil impossible de l’ami qui vous a trahi. Ils possèdent une forme commune, celle de l’oraison funèbre, du rite funéraire, du thrène antique qui rappelle à la mémoire la vie du défunt.
" Un jour, Emmanuel Meirieu m’a dit qu’il souhaitait adapter deux de mes romans au théâtre, réunis en une seule pièce qui s’appellerait Mon traître. Il m’a expliqué que les mots silencieux de ces pages pouvaient être chuchotés ou hurlés. Il en avait la conviction. Et je lui ai dit oui. De ce metteur en scène, je connaissais l’adaptation du roman de Russel Banks, De beaux lendemains et aussi celle du livre de Joe Connelly, Bringing out the dead. À chaque fois, des êtres se racontent, comme seuls en scène et à tout jamais. Chez Banks, quatre témoins pleurent les enfants d’un car scolaire accidenté. Chez Connelly, deux ambulanciers de New-York sont peu à peu hantés par ceux qu’ils n’ont pu sauver. Meirieu a fait des choix dans ces textes. Il en a fait aussi dans les miens. Coupes franches, disparitions de répliques, de personnages, le théâtre est une autre aventure. Et je lui ai dit oui. Oui à la fusion des deux livres, oui aux allers-retours, oui aux chapitres manquants et aux regards en plus. Cette fois, après la neige de Banks et la nuit de Connelly, c’est une histoire d’Irlande qu’Emmanuel Meirieu nous raconte. L’histoire d’un traître et d’un trahi. Mais je lui ai demandé une faveur : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien savoir à l’avance. N’intervenir à aucun moment de son travail. Faisant cela, je lui offrais Mon traître en partage. Je lui proposais de faire sienne cette douleur intime. Et je me réfugiais dans le rôle du spectateur, celui que l’obscurité protège. Et j’ai bien fait. J’ai assisté à une représentation de la pièce d’Emmanuel Meirieu. C’était en avril dernier, à Lausanne. Et j’ai été saisi. J’ai vu Antoine le trahi et Tyrone le traître prendre vie sous la pluie. J’ai regardé l’ombre de Jack, fils de Tyrone, écouté sa voix exiger de son père mort qu’il se relève. J’ai entendu des mots d’encre et de papier transformés en orage. Je ne m’attendais pas à une telle puissance. À une telle force. À cette « terrible beauté ». Et j’ai pleuré, comme les autres, dans l’obscurité qui me protégeait. "
Sorj Chalandon
"Une intensité émotionnelle exceptionnelle." Fabienne Darge, Le Monde
Mon traître forme un diptyque avec De beaux lendemains, présenté aux Bouffes du Nord en juin 2011. Deuil impossible des quatorze enfants tués dans un accident de bus scolaire. Deuil impossible de l’ami qui vous a trahi. Ils possèdent une forme commune, celle de l’oraison funèbre, du rite funéraire, du thrène antique qui rappelle à la mémoire la vie du défunt.
D’après Mon traître et Retour à Killybegs de | Sorj Chalandon |
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Mise en scène | Emmanuel Meirieu |
Adaptation | Emmanuel Meirieu et Loïc Varraut |
Avec | Jean Marc Avocat, Stéphane Balmino et Jérôme Derre |
Musique | Raphaël Chambouvet |
Collaboration artistique | Loïc Varraut |
Décors et lumières | Seymour Laval |
Costumes | Moïra Douguet |
Son | Sophie Berger |
Vidéo | Seymour Laval et Johan Lescure |
Maquillage | Barbara Schneider |
Peinture décor | Christelle Crouzet et Fanny Gautreau |
Création au Théâtre Vidy-Lausanne (Suisse), le 16 avril 2013
Production Bloc Opératoire
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ; Le Mail, Scène culturelle de Soissons
Coréalisation C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord
Avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Région Rhône-Alpes, de la Ville de Lyon, de la SPEDIDAM, des Éditions Grasset et de Livre de proche
Mon traître et Retour à Killybegs sont publiés aux éditions Grasset
Le Bloc Opératoire souhaite remercier le TNP, les Ateliers du TNP, les Célestins, l'Opéra de Lyon et l'Odéon-Théâtre de l'Europe.
Production Bloc Opératoire
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ; Le Mail, Scène culturelle de Soissons
Coréalisation C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord
Avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Région Rhône-Alpes, de la Ville de Lyon, de la SPEDIDAM, des Éditions Grasset et de Livre de proche
Mon traître et Retour à Killybegs sont publiés aux éditions Grasset
Le Bloc Opératoire souhaite remercier le TNP, les Ateliers du TNP, les Célestins, l'Opéra de Lyon et l'Odéon-Théâtre de l'Europe.
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Le lien sur le site du theatre :
http://www.bouffesdunord.com/fr/saison/5187ac0067afe/mon-traitre
Pour réserver :
http://www.aparteweb.com/awprod/BNOR/AWCatalogSub.aspx?INS=BNOR
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Le lien sur le site du theatre de l'Odéon pour
Todo el cielo sobre la tierra (El síndrome de Wendy) :
http://www.theatre-odeon.eu/fr/2013-2014/spectacles/todo-el-cielo-sobre-la-tierra-el-sindrome-de-wendy
Et le bel article du Monde :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/11/08/angelica-liddell-remue-ciel-et-terre_3509737_3246.html
Extrait :
"Un jour, j'ai compris que ce que je ressentais avait un nom, le "syndrome de Wendy", en référence au personnage féminin dans Peter Pan, se souvient-elle.Dans mon cas, il est associé à la perte de la jeunesse, quand ce que vous aimez commence à disparaître et vous plonge dans la solitude." Le résultat, Todo el cielo..., est une forme théâtrale polymorphe et éclatée, qui prend, pendant les deux heures trente du spectacle, diverses incarnations : conte, récit de voyage, valse ou one-woman-show.
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