Le site Entre-Gens : http://www.entre-gens.com/ a publié cet article sur mon travail il y a quelques semaines. Je partage ici :
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15-10-2014 | |
26 octobre 2014: Mélissa Chemam eye-opening (les yeux ouverts) Melissa Chemam cite Somerset Maugham: l'homme ne trouve le repos que lorsqu'il rencontre le lieu où il sent mystérieusement qu'il lui appartient. Née à Paris, journaliste free-lance depuis neuf ans, elle parcourt la planète, offrant ses observations du monde à France Culture, sa radio préférée, et à tout le réseau de Radio France (RFI,...) mais c'est à l'étranger (BBC, Deutsche Welle) que son expertise internationale et celle de l'Afrique en particulier est d'abord reconnue. Participant en juin 2012 à Florence au CMPF (Université d'été des journalistes et des médias), elle exprimait la difficulté d'exercer en France un journalisme d'investigation. Même si la conquête du web change le paysage. Elle-même publie dans Slate Afrique et ses blogs (BBC Afrique Kenya, 2010 à 2012, et surtout Mélissa on the road, 2011 à aujourd'hui) sont suivis par de nombreux et fidèles lecteurs. Férue d'arts et de culture, passionnée par les musées et les arts vivants, elle travaille également pour le site Toute la Culture. Avec elle, découvrons ses pays de prédilection: le Royaune-Uni, le Kenya, la Somalie, l'Inde... mais aussi l'Europe, dont Paris. "Singa" veut dire "prêter" en langue bambara Le 16 octobre dernier, Singa a invité Mélissa Chemam à animer le débat à l'Assemblée nationale sur le droit au travail des demandeurs d'asile en France. La directive européenne du 26 juin 2013 impose aux Etats membres de l'Union qu'ils garantissent le droit au travail dans un délai de neuf mois à compter de la date d'introduction de leur demande de protection. Or la France est loin encore d'avoir transposé cette directive dans sa législation. L'association Singa a pour objectif de casser les clichés sur les réfugiés et d'aider les personnes qui ont le statut à développer des projets professionnels, entrepreneuriaux, associatifs, artistiques. Singa, ça veut dire prêter en langue bambara. Singa parraine des projets aussi divers qu'une école de danse, un restaurant, un magasin, une activité d'interprétariat,... Les réfugiés ont des ressources insoupçonnées mais n'ont pas tous les codes d'accès à l'économie et à la société françaises. Singa coache les personnes, leur redonnant confiance en elles pour développer leur projet. La journaliste avait diffusé sur France Culture le 7 août dernier le portrait de Cyril, titulaire d'un master 2 au Cameroun, réfugié en France, qui témoigne du rejet rencontré en France et de l'apport essentiel de l'association Singa. News update from Kenya Septembre 2010. Mélissa est à Paris pour quelques jours pour les visas, les vaccins, la recherche d'un appartement à Nairobi où elle part pour une année. Transit par Londres pour faire le point avec son éditeur, ses producteurs et le rédacteur en chef de BBC Afrique. A son arrivée à Nairobi, camp de base pour couvrir l'actualité de toute la région (Soudan, Somalie, Ouganda), les évènements la rattrapent très vite. Lutte contre la corruption: la Commission kényane de lutte contre la corruption arrête le maire de la capitale; six responsables politiques de haut rang sont appelés devant la Cour Pénale Internationale pour leur implication supposée dans les tragiques évènements post-électoraux de fin 2007 - début 2008. Lutte contre le sida: Mélissa effectue un reportage à l'hôpital de Kisumu où des femmes séropositives, abandonnées par leur mari, enceintes, tentent de ne pas transmettre le virus à leur futur enfant. Lutte contre la porosité des frontières: le Kenya se trouvant sous la menace directe des gangs et djihadistes somaliens et de la fuite des populations. Relations tendues entre le Kenya et le Soudan en raison du mouvement indépendantiste sud-soudanais. Elections en Ouganda. Droits des femmes: Mélissa part en reportage à Umoja où des femmes victimes de violences ont créé un village sans hommes. Reportage à Kibera, l'un des plus grands bidonvilles d'Afrique (300 000 habitants) où une décharge a été transformée en jardin biologique permettant le miracle de l'autosuffisance. Reportage à la nouvelle prison de Hargeisa en Somalie. Reportage sur les Masai pour Arte. Reportage dans la région du lac Kyoga (Ouganda) où la lutte contre le paludisme par le DDT sauve des vies mais détruit l'agriculture biologique et l'économie rurale, quand ailleurs (Malindi, au Kenya), des méthodes sont expérimentées, efficaces contre les moustiques comme pour l'environnement. Portrait de David Kuria, jeune architecte, fondateur d'Ecotact, qui a révolutionné le quotidien des Kenyans avec son concept d'Ikotoilets. Reportage sur la production locale de grande ampleur de préservatifs pour une distribution gratuite. Un passeport plein de visas Mélissa Chemam se souvient avec nostalgie de son projet de voyage en Inde en 1998, lorsqu'elle avait 19 ans. Sa première résolution au nouvel an 2012 avait été que cette année serait consacrée à de magnifiques voyages. Ce fut d'abord Berlin, puis Monrovia (Libéria) mais aussi et surtout le voyage en Inde au printemps où elle part rejoindre un ami qui vivait depuis plusieurs années à Pondichéry. L'agenda chargé de la journaliste qui a couvert tant d'élections à travers le monde n'oublie jamais les dates où elle doit elle-même voter. Elle ne voulut pas manquer les deux tours des élections présidentielles en France dans son bureau parisien. Entre les deux dates, elle séjourne à Mogadiscio, repasse par Nairobi et fait un court séjour en Tunisie. Le soir de la défaite de Sarkozy, elle est à la Mutualité où sont réunis ses partisans, en reportage pour la BBC, se souvenant que cinq ans plus tôt, lors de sa victoire, elle était à la Concorde pour France 24. Le Figaro publie le 7 mai son reportage sur la capitale somalienne, Mogadiscio qui sort de vingt ans de chaos et redécouvre la normalité. Mélissa repart pour l'Afrique (Ethiopie, Kenya) dès le lendemain des présidentielles françaises. Mi-mai, elle avait déjà voyagé dans huit pays depuis le 1er janvier. Fin mai, elle va découvrir Zurich tout en passant par la Lorraine (exposition 1917 au Centre Pompidou de Metz). Zurich l'émerveille: un nouveau pays, une nouvelle culture, une ville propre, saine, verte. Elle est très impressionnée par les musées qui font l'une des richesses culturelles de la cité helvétique. Départ pour Florence (voir plus haut) et le séminaire des journalistes sur la liberté de la presse. @melissachemam Juillet 2012. La journaliste française passe sa première semaine dans son nouveau bureau de la New Broadcasting House à Londres et ne cache pas qu'elle le trouve "smoothly" et "excitingly". Mais la ville se prépare à un évènement majeur: l'accueil des Jeux Olympiques d'été. Mélissa a envie de soutenir les "teams" du Kenya et de Somalie. Mélissa Chemam affiche ses passions. Sa ville africaine préférée ? Nairobi. Son musée préféré ? Le V and A (Victoria and Albert Museum). Son lieu préféré à Paris ? Le Théâtre des Bouffes du Nord. Une musique à découvrir ? Florence and the Machine. Un écrivain ? Paul Auster. Impossible de revenir ici sur tous ses si nombreux reportages et témoignages. Mention spéciale pourtant sur sa rencontre avec les artisans de la Casbah d'Alger qui font tout pour faire vivre les traditions et accueillir les visiteurs. Mélissa a un projet de web documentaire sur le sujet. Elle aime faire partager ses passions, ses voyages, ses rencontres. Alors depuis longtemps, elle blogue et de plus en plus, elle tweete. Ses derniers tweets ? Elle partage le très beau portrait, réalisé par un collègue journaliste depuis Sanliurfa en Turquie (Libération, 24 octobre), de Mustafa Baker, kurde syrien de 64 ans, qui vient de fuir la ville de Kobané en proie aux combats contre le Daesh. Il raconte l'évolution de cette cité aujourd'hui martyrisée et revient sur la présence française dans cette ville et cette région. Retrouvez Mélissa Chemam sur France Culture, sur RFI, sur Toute la Culture. |
Merci Mélissa pour ce partage. Continuons nos voisinages encore longtemps ! Guy
ReplyDeleteC'est la moindre des choses de partager! Je continue de vous lire. A bientôt, oui!
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