Arrivée aux Pays-Bas cet après-midi, rappel des fait du procès...
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Mardi 11 novembre, 17h50, La Haye
Ce mercredi (12 nov.) débutent à La Haye les plaidoiries et
réquisitoires finaux dans le procès de l'ancien vice-président congolais
Jean-Pierre Bemba, accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre
devant la Cour
pénale internationale. Ils dureront jusqu'à demain (jeudi 13 novembre). Les
crimes jugés auraient été commis en Centrafrique en 2002/03 et l'accusé a été
arrêté en 2008, ce qui fait de ce procès l'un des premiers de la CPI (le 3e
exactement) et l'un des plus longs... souvent critiqué.
Sur place à La Haye, précisions de Mélissa
Chemam.
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Enfin la dernière ligne droite. Pour les victimes et leurs
proches, ces dernières plaidoiries et réquisitoires ne peuvent être qu’un
soulagement, douze ans après les faits ; pour les proches de Jean-Pierre
Bemba et membres de son parti, le MLC, c’est la fin d’un procès fleuve entamé
le 22 novembre 2010, après l’arrestation du sénateur congolais le 24 mai 2008 à
Bruxelles et l’audience de confirmation des charges en juin 2009.
Cinq charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité
sont retenus contre Jean-Pierre Bemba, dont meurtres, viols et pillages, commis
par les troupes de son mouvement rebelle - plus de 1500 hommes - venues de RDC
soutenir le président centrafricain Ange-Félix Patassé en Centrafrique, face
aux troupes du mouvement de François Bozizé, entre octobre 2002 et mars 2003.
« Jean-Pierre Bemba a utilisé une armée entière comme
instrument pour violer, piller et tuer des civils en Centrafrique », avait
déclaré après la confirmation des charges le procureur de l’époque, Luis Moreno
Ocampo.
Ouvert plus de 7 ans après les faits, impliquant 40
témoignages de victimes, et terni par l’arrestation d’avocats et conseilleurs
de Jean-Pierre Bemba fin 2013 pour tentative de subordination de témoins, ce
procès a valeur d’exemple à plusieurs niveaux : d’abord pour les victimes
de viol comme crime de guerre, ensuite parce que l’opposant congolais est une
figure politique majeure, puis parce que plus de 750 demandes de participation
de victimes ont été acceptées, représentants 2500 victimes via 40 témoins, enfin
parce qu’il s’agit du premier procès de la CPI jugeant les crimes d’un militaire commis dans
un pays voisin.
Jean-Pierre Bemba encourt une peine de prison pouvant aller
jusqu’à 30 ans voire une condamnation à la perpétuité si l’extrême gravité des
crimes commis était reconnue. Le jugement sera prononcé « en temps voulu », selon la CPI, de toute évidence pas
avant 2015.
Mélissa Chemam, La
Haye, Rfi.
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Le 4 novembre dernier, la Chambre de première instance III de la Cour pénale internationale
(CPI) a programmé ces déclarations orales en clôture du procès dans l'affaire Le
Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo les 12 et 13 novembre 2014 (de 09h30 à
16h00 heure locale de La Haye).
L'Accusation et la Défense auront environ
trois heures chacune et le Représentant légal des victimes une heure et demie
pour présenter leurs conclusions finales. Suite à ces déclarations en clôture,
les juges commenceront leurs délibérations et le jugement sera prononcé « en
temps voulu », selon la CPI.
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