Une équipe de l'ONU pour les Droits de l'Homme en visite en Gambie a terminé sa mission cette après-midi.
Deux experts étaient dans le pays depuis lundi dernier pour enquêter sur les recours à la torture et aux exécutions sommaires notamment dans le système judiciaire et les prisons gambiennes.
Mais les deux experts ont fait part de leur déception car les autorités les ont empêchés d'accéder notamment aux zones sécurisées de certaines prisons.
Mélissa Chemam pour RFI
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Christof Heyns et Juan Mendez viennent d'achever une visite de cinq jours en Gambie, un pays historiquement fermé aux organisations internationales.?Les deux enquêteurs du Conseil de l'ONU pour les droits humains étaient venus enquêter sur les pratiques de torture et d'exécutions arbitraires dans le pays, une première en effet : la Gambie n'a jamais reçu d'experts de l'ONU sur ce sujet avant cette visite.
Ils viennent de rendre leur déclarations préliminaires en fin de journée.
Et pourtant, malgré les autorisations du gouvernement, l'enquête s'est avérée difficile.
Selon Juan Mendez, qui s'est exprimé après la Conférence de presse tenue sur place dans la capitale Banjul, les autorités gambiennes n'ont pas respecté l'accord passé avec l'ONU sur la conduite des visites sur place, empêchant l'exhaustivité de l'enquête.
Les ailes sécurisées des plus grandes prisons du pays leur sont par exemples restées fermées.
Mais malgré ces difficultés, l'expert sur la torture constate que cette pratique perdure dans le pays, tout comme les exécutions sommaires, le recours à la peine de mort et les disparitions non élucidées, au sein de la police et en particuliers des services de renseignements.
Les deux experts de l'ONU sur les exécutions sommaires et la torture vont malgré tout poursuivre leurs enquêtes.
Ils doivent rendre leurs conclusions aux autorités gambiennes et au Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans l'hiver avant de les rendre publiques autour de mars 2015.
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