EBOLA ONU BAN KI-MOON
A Lagos, un responsable d'école prend la température d'un enfant avant son entrée en classe.REUTERS/Akintunde Akinleye
Alors qu'en Sierra Leone, un nouveau confinement immédiat est mis en place pour 1,2 million d'habitants afin d'enrayer la propagation d'Ebola, l'ONU tient une réunion consacrée à l'épidémie. Le secrétaire général Ban Ki-moon appelle à un engagement ferme de la communauté internationale contre Ebola. Pendant ce temps, dans les laboratoires, les scientifiques s'échinent à remonter aux sources du virus.
RFI
La mise en quarantaine des villes et villages potentiellement touchés par Ebola a été étendue en Sierra Leone. Les autorités ont déjà jugé que le confinement de trois jours imposé au pays le week-end dernier était un succès. Désormais près d'un million 200 000 personnes sont concernées, dans 5 des 14 districts du pays ; trois nouvelles régions viennent d'être ajoutées à la quarantaine. Cela représente un tiers de la population du pays. Les deux villes au cœur du dispositif restent Kenema et Kailahun, dans l'Est du pays.
Précisions : Mélissa Chemam
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Le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, a décidé de prolonger la quarantaine en cours depuis le mois de mai dernier, estimant la mesure efficace et indispensable, alors que le virus continue de se propager dans le pays, mais moins rapidement.
Pour les ONG partenaires et les agences de l'ONU luttant contre Ebola en Afrique de l'ouest, la quarantaine reste une mesure nécessaire. Selon Festus Minah, représentant du mouvement de la société civile, même si le gouvernement fait face à de nombreux défis, comme le manque de moyens pour collecter les corps des victimes du virus, et pour surveiller les populations des villages, la quarantaine est efficace.
Festus Minah, représentant du mouvement de la société civile sierra-léonaise : "en général, la quarantaine est bien acceptée par les habitants. Et cela indique que nous avons bien réagi. Il y a des difficultés bien sûr. Par exemple, lundi, on a constaté que des corps de victimes de la maladie se trouvaient encore dans de nombreux endroits, car il n'y a pas assez de personnel pour s'occuper de tout, on manque de moyens logistiques et de transports. Mais je pense que les choses s'améliorent et les gens se préparent de mieux en mieux à ces quarantaine".
Selon l'Unicef, qui coordonne les activités de l'ONU dans ces régions, les principaux défis sont que ces zones sont désormais impraticables ; toutes les voies de circulation et transmission sont interrompues ce qui induit des problèmes supplémentaires :
- le manque de réserve alimentaire, d'abord, les marchés n'étant plus approvisionnés,
- la fuite de certains villageois en brousse, pour échapper au confinement, car ils veulent continuer de labourer leurs champs en cette période cruciale précédents les premières récoltes
- et enfin les difficultés des patients guéris dans les centres de soins urbains à rentrer chez eux dans les villages.
L'Unicef souligne que les enfants sont les premières victimes de ces problèmes, se retrouvant seuls quand leurs parents sont touchés par la maladie, les proches craignant de les prendre en charge ou leurs déplacements étant contrariés par la quarantaine.
L'ONU soutient néanmoins au mieux de ses possibilités cette méthode pour enrayer la propagation du virus, notamment à Kenema. Le Programme Alimentaire Mondial met par exemple en place des systèmes de distributions alimentaires en porte à porte.
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