En direct: le jour d'après au Burkina Faso
Ouagadougou après les manifestations sanglantes de ce 30 octobre 2014.REUTERS/Joe Penney
Retour sur les événements de cette nuit...mais les manifestants s'apprêtent à rejoindre de nouveau la rue.
Mélissa Chemam
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En général au Burkina Faso après l'effervescence sans précédent de la journée d'hier. L'armée a en effet annoncé la mise en place d'un couvre-feu, qui a été en grande partie respecté.
Nos correspondants ont néanmoins constaté un peu de circulation dans la capitale, notamment des blindés transportant des soldats à partir du camp militaire du centre ville.
Les manifestants restent tout de même sur le qui-vive et certains s'apprêtent à manifester de nouveau.
Je viens de joindre l'ancien maire de Ouagadougou, selon lui les manifestants sont restés dehors jusqu'au discours du président et ont été surpris par sa déclaration ; ils s'apprêtent à se mobiliser de nouveau.
A Bobo Dioulasso aussi, au sud ouest du pays : l'un deux nous a rapporté que les opposants au régime sont restés éveillés toute la nuit dans cette ville, et réclament toujours la démission du Président. Ils s'apprêtent à se rassembler de nouveau ce matin en centre ville.
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La dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale a été le point culminant de la journée d'émeute d'hier contre le régime de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans. Mais le président Blaise Compaoré n'a toutefois pas évoqué son éventuelle démission...
Il a déclaré vers 21h, heure local, avoir "compris" le message de la population et pris "la juste mesure des fortes aspirations au changement", au cours d'une allocution télévisée sur le Canal 3.
Le Burkina s'était enflammé en début de journée, juste avant le vote sur la réforme constitutionnelle prévue à l'Assemblée nationale, à partir de 9h30 / 10h.
Les alentours de l'Assemblée ont été incendiés, puis la télévision publique a été prise d'assaut par des protestataires ; des violences ont eu lieu notamment en province, où la population parle de plusieurs morts, des bilans pour l'instant difficiles à vérifier.
Selon l'opposition, les troubles ont fait une trentaine de morts et plus de cent blessés, l'AFP n'a pu confirmer que quatre victimes et six blessés graves.
Enfin toute la journée ont tonné des appels à la démission du président.
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