François Hollande a reçu hier les présidents azerbaïdjanais et arméniens sur la question de leurs nombreux différends. Dernières infos :
Reprise d'un "dialogue direct" entre les deux dirigeants sur le Haut Karabakh
PARIS, 27 oct 2014 (AFP) - Une rencontre entre les présidents de
l'Azerbaïdjan et de l'Arménie reçus lundi à l'Elysée par le président français
François Hollande a permis "une reprise d'un dialogue direct" entre les deux
dirigeants sur le Haut Karabakh, sans toutefois aboutir à un accord, a indiqué
la présidence francaise dans un communiqué.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et son homologue arménien Serge
Sarkissian ont notamment décidé de "procéder à des échanges de données sur les
disparus du conflit, sous l'égide du CICR (Comité international de la Croix
Rouge)", selon la présidence française.
François Hollande a par ailleurs abordé "en tête à tête" avec le président
Aliev le cas de la militante pour la défense des droits de l'homme Leyla Yunus,
arrêtée et emprisonnée fin juillet sur des soupçons d'espionnage au profit de
l'Arménie, a indiqué l'entourage du président.
M. Aliev a "pris des engagements", a-t-on simplement indiqué de même
source, alors que cette militante de 57 ans, dont le mari Arif a également été
arrêté, a vu sa détention provisoire prolongée de quatre mois vendredi dernier.
L'entourage de M. Hollande a souligné "l'excellente atmosphère" entre les
présidents azéri et arménien, à l'issue d'une journée de rencontres qui s'est
achevée par un diner.
Le président de la République a "marqué la nécessité d'une baisse effective
de la tension entre les deux parties sur le terrain". Il leur a proposé de se
retrouver en septembre 2015, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies
à New-York.
Ce mini-sommet à Paris est intervenu après un déplacement la semaine
dernière du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier
dans les deux pays, au cours duquel il avait appelé à mettre fin au conflit
larvé qui menace, selon lui, la stabilité d'une région charnière.
Les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux petits pays caucasiens
de l'ex-URSS, sont empoisonnées depuis plus de 20 ans par une dispute
territoriale autour de la région du Nagorny-Karabakh, passée sous l'autorité de
séparatistes arméniens soutenus par Erevan dans les années 1990 après une
guerre qui a fait près de 30.000 morts, et dont Bakou entend reprendre le
contrôle.
Malgré des années de négociations sous médiation internationale depuis le
cessez-le-feu de 1994, les deux camps n'ont toujours pas signé un accord de
paix définitif à propos de la région, à majorité arménienne, mais qui est
toujours reconnue à l'étranger comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.
Pays riche de ses exportations pétrolières et dont les dépenses militaires
dépassent le budget d'Etat total de l'Arménie, l'Azerbaïdjan a menacé de
reprendre par la force le territoire disputé si les négociations
n'aboutissaient pas.
L'Arménie, qui est armée par la Russie, assure toutefois être capable de
repousser toute offensive.
En août, les violences au Nagorny-Karabakh et sur la frontière entre les
deux pays ont atteint un niveau sans précédent ces dernières années, provoquant
la mort de plus de 20 soldats des deux camps.
Les tensions se sont également nourries de l'escalade entre la Russie et
l'Occident à propos de l'Ukraine, où les troupes gouvernementales combattent
les séparatistes pro-russes depuis plus de six mois.
bur-swi/gg
AFP 272319 PPP OCT 14
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Rôle de la France
PARIS, 27 oct 2014 (AFP) - Le président français François Hollande a
reçu lundi les dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie dans le cadre des
tentatives européennes de parvenir à une solution au conflit sur la région
disputée du Nagorny-Karabakh, qui connaît depuis quelques mois une
recrudescence de violences.
Le chef de l'Etat a reçu séparément le président azerbaïdjanais Ilham Aliev
puis son homologue arménien Serge Sarkissian, avant un sommet tripartite prévu
à 16H00 GMT et suivi d'un dîner.
Ces réunions interviennent après un déplacement la semaine dernière du
ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier dans les deux
pays, au cours duquel il avait appelé à mettre fin au conflit larvé qui menace,
selon lui, la stabilité d'une région charnière.
"Il nous semblait important de réunir les deux présidents pour les appeler
à travailler ensemble, à se remettre autour de la table, à faire baisser la
tension pour pouvoir ensuite travailler sur le fond : rétablir la confiance",
avait expliqué une source diplomatique française avant les entretiens de lundi.
Les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux petits pays caucasiens
de l'ex-URSS, sont empoisonnées depuis plus de 20 ans par une dispute
territoriale autour de la région du Nagorny-Karabakh, passée sous l'autorité de
séparatistes arméniens soutenus par Erevan dans les années 1990 après une
guerre qui a fait près de 30.000 morts, et dont Bakou entend reprendre le
contrôle.
Malgré des années de négociations sous médiation internationale depuis le
cessez-le-feu de 1994, les deux camps n'ont toujours pas signé un accord de
paix définitif à propos de la région, à majorité arménienne, mais qui est
toujours reconnue à l'étranger comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.
Pays riche de ses exportations pétrolières et dont les dépenses militaires
dépassent le budget d'Etat total de l'Arménie, l'Azerbaïdjan a menacé de
reprendre par la force le territoire disputé si les négociations
n'aboutissaient pas.
L'Arménie, qui est pour sa part armée par la Russie, assure toutefois
qu'elle est capable de repousser toute offensive.
En août, les violences au Nagorny-Karabakh et sur la frontière entre les
deux pays ont atteint un niveau sans précédent ces dernières années, provoquant
la mort de plus de 20 soldats des deux camps.
Les tensions se sont également nourries de l'escalade entre la Russie et
l'Occident à propos de l'Ukraine, où les troupes gouvernementales combattent
les séparatistes prorusses depuis plus de six mois.
bur-mbx/at/nou/sym
AFP 271335 GMT OCT 14
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Procès : deux citoyens azerbaïdjanais accusés de meurtre et d'espionnage
TBILISSI, 27 oct 2014 (AFP) - Le procès de deux citoyens
azerbaïdjanais accusés de meurtre et d'espionnage au profit de Bakou s'est
ouvert lundi dans la région disputée du Nagorny-Karabakh, province
d'Azerbaïdjan à majorité arménienne, ont indiqué les autorités séparatistes
locales.
Les deux hommes sont accusés d'avoir infiltré la région fin juin et d'avoir
tué un civil de 17 ans et un soldat, ont indiqué les autorités judiciaires du
Nagorny-Karabakh dans un communiqué.
Un troisième membre de ce groupe d'infiltration a été tué lors d'une
fusillade avec les combattants séparatistes.
Bakou a pour sa part démenti que les trois hommes soient des membres de son
armée.
Ce procès s'ouvre alors que le président français François Hollande
organise lundi un sommet réunissant les présidents d'Azerbaïdjan et d'Arménie
pour tenter de régler pacifiquement le conflit larvé entre les deux pays autour
du Nagorny-Karabakh.
Les affrontements se sont multipliés depuis le début de l'année près de la
frontière et dans la région disputée, les deux camps s'accusant mutuellement de
lancer des attaques ponctuelles sur les positions adverses.
Rattaché à l'Azerbaïdjan à l'époque soviétique, le Nagorny-Karabakh --une
région séparatiste en majorité arménienne-- a été l'enjeu d'une guerre qui a
fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994.
Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n'arrivent pas à
se mettre d'accord sur le statut de la région, qui reste une source de tension
dans le Caucase du Sud, une zone stratégique située entre l'Iran, la Russie et
la Turquie.
L'Azerbaïdjan a menacé de reprendre la région par la force si les
négociations n'aboutissaient pas à des résultats concrets, tandis que l'Arménie
a prévenu qu'elle répliquerait à toute action militaire.
mkh-eg-im/pop/kat/fw
AFP 271028 GMT OCT 14
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