En République centrafricaine, la ville de Bambari a reçu un afflux de déplacés depuis début octobre selon le CICR, et notamment de villageois en provenance de Batobadja, une bourgade située à environ trente kilomètres au cours du week-end.
D'autres villages se sont récemment vidés de leurs habitants sur cet axe au sud-est de la ville de Bambari. Les déplacés fuient des attaques menées par des milices Séléka, qui affrontent régulièrement des anti-balakas pour le contrôle des routes menant à la troisième ville du pays.
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Le quartier d’Ouhango, à Bangui, a été le théâtre de violences entre la population et des miliciens anti-balaka.Getty Images/ Michael Fay
Les organisations humanitaires ont été alertées sur le sort de ces déplacés ont en fin de journée vendredi et samedi, après une nouvelle attaque dans le village de Batobadja, à une trentaine de km à l'est de Bambari.
Selon Francine Roy, du CICR, la plupart ont trouvé refuge dans le site de l'Eglise Notre-Dame, à l'ouest de la ville, où le Programme alimentaire mondial est intervenu pour venir en aide à une centaine de familles.
Mais d'autres sites, à l'est de Bambari cette fois, ont également reçu près de 200 familles depuis début octobre du fait d'incidents du même type : des attaques de milices séléka tentant de défendre leurs zones de contrôles menacées par des anti-balakas.
L'abbé Firmin, aumônier de Bambari, a été en contact avec les familles et l'église s'occupe de les secourir avec l'ONG Caritas à Notre-Dame. Il assure néanmoins que la situation est à nouveau calme, tout comme Moussa Zoubirou, le représentant de la jeunesse islamique de la ville.
Mais l'abbé ne serait pas surpris de voir arrivés de nouveaux déplacés, la situation restant instable dans toute la région de Haute Kotto selon lui.
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