En
Centrafrique, des miliciens anti-balaka et ex-Séléka s'en sont violemment pris à
des habitants de Bambari ces jours derniers qu'ils accusent de collaborer avec
leurs rivaux. Selon la gendarmerie, au moins 7 personnes ont été tuées, et
plusieurs autres blessées.
Un
incident de plus qui prouve l'insécurité persistante du pays, alors que
l'aéroport de Bangui est fermé depuis plusieurs
jours
Politiquement,
le gouvernement de transition est plus critiqué que jamais. Et ce mercredi, la
présidente Catherine Samba Panza doit s'exprimer devant les Centrafricains pour
faire le point sur l'Etat de la nation.
Plus
de détails - Mélissa Chemam.
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Mahamat Kamoun est dans une position difficile. Sa déclaration d'hier soir est avant tout un appel à l'unité et au respect des accords de Brazzaville. Mais il a insisté pour répéter que son gouvernement n'avait en aucun cas détourné des fonds d'aide angolais ; il a seulement agi face à l'urgence, tombant dans un "vice de procédure".
Minée par une
crise de confiance et l'affaire du détournement des fonds d'aide angolais,
Catherine Samba Panza n'a jamais été si
impopulaire.
A ce stade,
anti-balakas comme ex-sélékas semblent même ligués conjointement contre son
nouveau gouvernement nommé cet été.
Vendredi dernier,
la présidente a affirmé qu'elle mettrait fin à la transition le 15 février
prochain, après avoir consulté pendant trois jours "les forces vives de la
nation" dont des partis politiques et des représentants de l'ex-Séléka.
Et toutes les
mouvances politiques s'accordent désormais pour dire que les conditions ne sont
pas réunies pour permettre l'organisation des élections en février prochain,
seule date évoquée par la communauté
internationale.
En conséquence,
Catherine Samba Panza doit s'exprimer ce mercredi sur l'état de la
nation.
Mais beaucoup
espèrent désormais son départ. Selon de nombreuses voix, un passage obligé
serait dans un premier temps le départ de son premier ministre Mahamat Kamoun
nommé cet été mais largement décrié.
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Insécurité croissante
Les incidents violents se sont multipliés depuis début octobre, à Bangui et autour de Bambari, alors que la situation politique tangue fortement dans la capitale centrafricaine.
Selon la
gendarmerie locale, des individus armés se réclamant des anti-balaka sont partis
de Bambari à la fin de la semaine dernière en direction de Kouango, plus au sud,
et ont froidement assassiné cinq personnes aux villages de Bangao et Bomballa,
les accusant de collaborer avec les ex-Séléka.
Ceux-ci règnent
sans partage sur la région de Kouango, à la frontière de la RDC.
La semaine
dernière, une attaque dans le quartier de la résidence de la présidente de la
transition a révélé que non seulement les violences reprennent, mais qu'elles
ont aussi un caractère politique.
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